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(Belga) Les experts du Service Copernicus pour la surveillance de l'atmosphère (CAMS) travaillent à l'élaboration d'un outil capable d'estimer et de mesurer les émissions de dioxyde de carbone et de méthane résultant de l'activité humaine "avec une précision et un niveau de détail sans précédent, et ce presque en temps réel", indique mardi le service européen dans un communiqué.
Pour ce faire, l'Agence spatiale européenne (ESA) et l'Organisation européenne pour l'exploitation de satellites météorologiques (EUMETSAT) développent une constellation de satellites spécialisés afin de mesurer les concentrations de dioxyde de carbone et de méthane dans l'atmosphère. "Les satellites seront même capables d'observer des sources individuelles de dioxyde de carbone et de méthane, comme les centrales électriques et les sites de production de combustibles fossiles", précise le communiqué. Leurs observations permettront ensuite de quantifier de façon routinière les émissions anthropiques de CO2. Le prototype en cours d'élaboration, en vue du lancement du système de mesure baptisé CO2MVS, devrait être pleinement opérationnel d'ici 2026. D'ici-là, un premier inventaire mondial sera réalisé et finalisé en 2023 pour "évaluer les progrès collectifs du monde vers la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris". Un deuxième inventaire mondial des émissions de gaz à effet de serre des pays participant à l'Accord de Paris sera également réalisé. "Il est de plus en plus urgent de prendre des mesures concrètes pour réduire les émissions de manière très significative. En fournissant des données précises et de qualité sur les émissions anthropiques, nous pouvons aider les décideurs à relever cet énorme défi", souligne Richard Engelen, directeur adjoint du CAMS, cité dans le communiqué. (Belga)