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Pour sauver les 700.000 hectares de bois et forêts du royaume, des parcelles de 25 ares vont apparaître un peu partout dans le pays. Sur chacune d’entre d’elles, il y aura des essences d’arbre étrangères qui résistent à la sécheresse. Le projet vise à garantir l’activité de la filière bois et à préserver la biodiversité.
Du cèdre de l’Atlas par exemple, originaire d'Afrique du nord, ou du chêne chevelu que l’on trouve dans le sud de la France. "Il sera intéressant d'aller chercher dans des essences qui sont sans doute plus du sud de l'Europe", explique Jean-Pierre Scohy, responsable du département de la nature et des forêts du service public de Wallonie.
L'impact sur les forêts, il est déjà présent
Après avoir planté les arbres en 2020, la Société royale forestière analysera s’ils s'adaptent à la Belgique durant 30 ans. "La forêt dépend de beaucoup de facteurs: les facteurs climatiques, les facteurs de sol, les facteurs génétiques des essences qu'on plante", indique Pierre Peltzer, administrateur de la Société royale forestière de Belgique.
Si ces essences étrangères résistent, les propriétaires forestiers pourront les planter pour éviter les pertes imputées aux changements climatiques. "L'impact sur les forêts, il est déjà présent, dans le sens où ce qu'on appelle par exemple le dépérissement du chêne est dû à des incidents climatiques qui, par accumulation, font qu'à un moment donné le chêne se trouve mal, se laisse aller et ne pousse plus bien", précise Jean-Pierre Scohy.
"Et si on se limite aux essences qui sont actuellement disponibles mais qui, on le sait, pour certaines vont souffrir des changements climatiques, on risque d'avoir un trou dans la production", ajoute Nicolas Dassonville, responsable du projet d'Arboretums, de la Société royale forestière de Belgique.