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Après les chiens, bientôt des abeilles pour détecter le coronavirus?

Au Pays-Bas, des chercheurs sont en train de former des abeilles à la détection du coronavirus. Et oui, grâce à leur odorat très développé, elles sont capables de détecter très rapidement des échantillons contaminés. Les abeilles pourraient devenir de précieux alliées dans la lutte contre l'épidémie.

Fixées dans des harnais, les abeilles entrent en contact avec différents échantillons. Ces 150 abeilles sont conditionnées: elles sont formées à la détection du virus grâce à la méthode de Pavlov. 


Les abeilles sont fixées dans des harnais où différents échantillons leur sont montrés

Wim Van Der Poel, professeur en virologie à l'université de Wageningen, explique ce qu'est la méthode Pavlov. "Nous leur présentons des échantillons positifs et négatifs au coronavirus. Et après avoir présenté un échantillon positif, nous leur donnons toujours de l'eau sucrée en récompense. Donc, à la fin, les abeilles étendent leurs langues après avoir reçu un échantillon positif", détaille le professeur. 

Un odorat surdéveloppé 

Chez l'être humain, le coronavirus provoque un changement métabolique qui libère une certaine odeur que les abeilles peuvent capter et différencier en raison de leur odorat, très développé. 

"Vous voyez la dimension d'une abeille et celle de ses antennes? Et bien, ces antennes, ce ne sont que des capteurs! Des capteurs qui vont permettre justement d'avoir une sensibilité énorme", détaille  Etienne Bruneau, directeur du Centre apicole de recherche et d'information (CARI). "Parce que quand on voit notre nez par rapport à notre organisme, c'est tout petit! Par contre, l'abeille, vous imaginez tout ce qu'elle doit développer pour détecter des sources florales qui se trouvent à 2 ou 3 km de la ruche?", précise-t-il. 

Selon les scientifiques néerlandais, former les abeiller à détecter le coronavirus ne prendrait que quelques minutes. Elles seraient capables d'identifier cette odeur particulière en un instant. "Ça ne demande pas d'études scientifiques très couteuses, le tout c'est de mettre en place le dispositif. C'est immédiat", poursuit Etienne Bruneau.

Le professeur en virologie Wim Van Der Poel assure que le système sera bientôt effectif. "Nous devons encore développer la machine pour placer les abeilles puis le système pourrait fonctionner assez rapidement", affirme-t-il.

Si ces abeilles ne peuvent propager le virus, cette méthode de diagnostic bon marché est efficace à 95%. Et elle pourrait être utilisée chez les pays moins développés, en manque de moyen de dépistage. 

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