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Entre 1948 et 1998, date de l'interdiction belge de l'amiante, au moins deux milliards de tonnes de cette substance cancérigène ont été importées dans le plat pays, selon de nouvelles données récoltées par une chercheuse de la Vrije universiteit Brussel (VUB), Laura Van den Borre, sous la direction du professeur Patrick Deboosere. C'est davantage que ce qui avait été supposé par le passé.
L'exposition à l'amiante peut mener à la formation d'un mésothéliome, une tumeur du tissu qui tapisse les poumons, l'estomac, le cœur et d'autres organes. Le Fonds Amiante, qui verse une indemnité aux victimes souffrant d'un mésothéliome, a enregistré 228 demandes reconnues l'an dernier.
Un pic en 2024
Le pic du nombre de décès dus à cette tumeur devrait être atteint d'ici 2024, selon un calcul de la KU Leuven, dirigé par le professeur Ben Nemery.
Les chiffres sur les mésothéliomes ne suffisent toutefois pas à estimer le coût total de l'utilisation de l'amiante. "Il existe encore des coûts cachés, notamment parce qu'un certain nombre de cancers du poumon sont également dus à l'amiante mais sont difficiles à identifier", explique M. Nemery.