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Les résultats d’analyses sont partiels, mais Boris Johnson a voulu prendre les devants. Ce samedi soir, le Premier ministre britannique a tenu à informer ses concitoyens de l’existence d’une nouvelle variante du coronavirus. "Rien n'indique que cette variante est plus mortelle ou qu'elle cause une forme plus sévère de la maladie, mais il semble qu’elle se transmette plus facilement", a-t-il précisé.
Au lendemain de cette annonce, les scientifiques rassurent : les variantes du coronavirus sont tout à fait habituelles. Et surtout : les premiers éléments montrent que le vaccin reste efficace. "Le vaccin reste efficace. Je crois que c’est vraiment la grande arme qui arrive pour nous sortir de la situation. Et comme ce vaccin est centré sur un élément très crucial pour le virus qui est la clé qui lui permet d’entrer dans la cellule, c’est probablement très robuste par rapport à toutes les mutations qui existent", explique Yvon Englert, membre de la Task force vaccination et Délégué général "Covid-19".
Au moins un cas de cette variante du coronavirus observé
Le Premier ministre britannique a avancé un chiffre ce samedi: la nouvelle variante du coronavirus serait jusqu'à 70% plus contagieuse. Là encore, les experts appellent à la prudence. L’Organisation mondiale de la santé suit le dossier de près.
"N’oubliez pas que Boris Johnson ne maîtrise pas la situation de l’infection. C’est plus facile de dire que c’est le virus muté qui l’explique plutôt que les mesures n’ont pas été assez strictes en Angleterre pdt très longtemps. Ils ont beaucoup de difficultés. C’est un des pays les plus touchés", a précisé Yvon Englert.
Au moins un cas de cette variante du coronavirus aurait été observé aux Pays-Bas, quatre en Belgique selon le virologue Marc Van Ranst. Selon les experts, il est possible que cette variante soit plus contagieuse mais des analyses poussées doivent être menées avant de l’affirmer.
Le ministre de la Santé britannique, Matt Hancock, a indiqué dimanche que la nouvelle souche de nouveau coronavirus était "hors de contrôle" pour justifier le reconfinement de Londres et d'une partie de l'Angleterre, qui pourrait, selon lui, durer jusqu'au déploiement d'un vaccin. "Malheureusement la nouvelle souche était hors de contrôle. Nous devions reprendre le contrôle, et la seule manière de le faire, est de restreindre les contacts sociaux", a déclaré Matt Hancock sur Sky News.
De nouvelles restrictions dans une partie de l'Angleterre
Le gouvernement du conservateur Boris Johnson a annoncé samedi soir le reconfinement de Londres, du sud-est de l'Angleterre et d'une partie de l'est, contraignant plus de 16 millions d'habitants à rester chez eux et à renoncer aux retrouvailles de Noël.
Les commerces non essentiels ont fermé et tous les déplacements en dehors de ces zones, placées sous le niveau d'alerte le plus élevé, que ce soit pour aller ailleurs au Royaume-Uni ou à l'étranger, sont interdits. Les pubs, restaurants et musées y étaient déjà fermés depuis mercredi.
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