Partager:
Le monde de la tech ne parle que de cela depuis 15 jours : le service Chat GPT. Lancé par OpenAI, une entreprise leader de l’Intelligence artificielle (où l’on retrouve Elon Musk), Chat GPT est un robot. Le principe est simple : on pose des questions au Chat et il fait des réponses construites, de plusieurs paragraphes. Il se souvient du contexte, et peut évoluer au fil des réponses.
La qualité, la précision, le naturel de ses réponses ont bluffé la plupart des gens qui se sont penchés sur le cas. On peut lui demander des tâches complexes, comme écrire un poème rédigé ou une battle de rap sur un sujet donné, les bases d'un programme informatique ou le script d'un film avec tel contexte et tels protagonistes.
Dans certaines écoles, l'utilisation de ce Chat GPT est considérée comme de la triche.
- New York interdit désormais l'utilisation du Chat GPT dans les écoles.
- Dans une fac de Lyon, un professeur réalise que tous les étudiants ont réalisé leur devoir avec l'aide de cette IA.
"Apprendre à utiliser ces contenus à bon escient"
Qu'en est-il chez nous ? Pour certains enseignants, ce n'est pas de la triche mais un nouvel outil avec lequel il faut composer. C'est le cas d'Olenka, professeure d'histoire et de philosophie en cinquième secondaire à Anderlecht. "Le rôle des profs, c'est d'apprendre à utiliser ces contenus à bon escient. apprendre à poser les bonnes questions, et décortiquer les réponses que l'intelligence artificielle nous fournit. Il faut garder un sens moral pour savoir dire si on est d'accord, ou non, face aux informations fournies, ou si elles dépassent les bornes. Il faut garder son sens critique et son autonomie."
Doit-on parler de triche ? D'un simple outil ? Il est encore trop tôt pour le dire, d'après Gilles Louppe, professeur en Intelligence artificielle à l'Université de Liège. "Ce sont des questions auxquelles on n'a pas encore de réponses claires. On peut prendre l'exemple d la calculatrice, c'est un outil qu'on utilise, et donc il y a certaines compétences qu'on n'enseigne plus aux étudiants, comme calculer une racine cubique à 10 décimales près. On ne le fait plus car on a des outils pour le faire. Il y aura peut-être un changement dans les compétences que les étudiants doivent acquérir vis à vis des nouveaux outils modernes."