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Selon les résultats de cette étude, à prendre encore au conditionnel, le variant britannique serait non pas 30% mais 65% plus contagieux. Et ce n'est pas le seul résultat qui inquiète les experts. Selon eux, d'ici fin février, 90% des personnes infectées en Belgique porteront le variant britannique. Alors qu'aujourd'hui, cela ne concerne que 15 à 25 % des cas positifs.
"C'est une projection qui se base sur l'estimation du taux de croissance de la détection de ce variant en Belgique, assez proche de celle calculée dans d'autres pays notamment en Angleterre. Elle est accompagnée d'une marge d'incertitude non-négligeable", a relativisé l'épidémiologiste de l'Université Libre de Bruxelles Simon Dellicour dans le RTL INFO 13H.
L'un des facteurs qui pourrait expliquer cette flambée des cas, c'est le retour des voyages après les vacances de Noël. Le variant britannique aurait débarqué chez nous pendant la première semaine de janvier.
Aujourd'hui, les scientifiques dénoncent une "situation alarmante". "Les données et les analyses convergent vers le fait que ce variant serait plus transmissible. Et c'est précisément ça qui inquiète aujourd'hui parce qu'il y a un risque que ce variant accélère la circulation globale du virus ce qui pourrait à son tour avoir un impact sur les hospitalisations", détaillait encore Simon Dellicour.
Certains scientifiques estiment que les mesures actuelles sont insuffisantes face à ce variant. "Ce n'est pas une question facile parce qu'il n'y a pas encore d'effet macroscopique, ce qui veut dire qu'il n'y a pas encore un effet global de l'augmentation de la circulation de ce variant. Mais les analyses indiquent qu'il y a une menace potentielle qui est très concrète d'augmentation de la circulation du virus. En termes de mesures, on doit être plus que jamais attentifs et agir le plus rapidement et efficacement possible pour étouffer de nouveaux foyers d'infection. C'est précisément là qu'une utilisation de concert du dépistage, du suivi de contacts et de la plateforme de surveillance génomique doit rester optimale", a développé l'épidémiologiste.
De son côté, le virologue Steven van Gucht s'est montré également rassurant. Selon lui, il faut considérer ces résultats comme le pire des scénarios.
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