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Les prix de l’énergie "ne sont pas supportables" selon Paul Magnette, qui était l'invité de Fabrice Grosfilley dans la Matinale de Bel RTL.
"Malheureusement, on l’avait vu venir il y a quelques mois", indique le président du PS qui rappelle que des mesures ciblées pour les personnes "qui ont les plus grandes difficultés sociales" avaient été prises.
Le tarif social (qui concerne 1 famille sur 5) avait par exemple été étendu. "Cela permet à ces familles de payer 50% en moins sur l’électricité et presque 75% en moins sur le gaz." Un chèque de 80 euros avait également été délivré à une famille sur 5.
"Aujourd’hui, on voit que ça n’est pas suffisant. Il faut aider aussi les travailleurs. Il faut aller plus loin et aider aussi les personnes qui ont des revenus moyens", souligne Paul Magnette. "On voit tomber les factures de régularisation et pour beaucoup de gens, ce sont des augmentations qu’ils ne peuvent pas payer. Le gouvernement ne peut pas être sourd face à cette situation."
Le président du PS demande une intervention rapide de l’Etat. "Cela peut être une baisse de la TVA de 21 à 6%. Je suis très heureux d’ailleurs d’entendre que le ministre des Finances, qui n’était pas pour, serait prêt à prendre cette mesure. L’avantage c’est que c’est simple et rapide. L’inconvénient, c’est que ce sont les plus riches qui en profitent le plus puisque c’est eux qui consomment le plus d’électricité."
Selon lui, une des solutions serait de distribuer un chèque de 200 euros pour soutenir tous les revenus moyens (salaire médiant de 3500 euros bruts par personne). "On le donnerait à à peu près tout le monde mais pas aux 10 ou 20% les plus riches de la population. Toutes les personnes qui ont des revenus moyens devraient pouvoir recevoir un chèque de 200 euros à l’ensemble des ménages. Car l’augmentation des prix de l’énergie est plus élevée que ce qu’on avait prévu au mois d’octobre dernier. Le plus simple est que ce chèque soit déduit directement sur la facture."
Les modalités de cette mesure doivent encore être discutées en kern (comité ministériel restreint).