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Port du voile: RTL INFO vous explique la décision de la STIB... en quatre arrêts de tram (vidéo)

 
 

La STIB ne fera pas appel de la décision du tribunal du travail de Bruxelles. La justice a condamné la société de transports en commun parce qu'elle n'avait pas embauché une jeune candidate qui portait le voile. Cette décision très sensible a notamment des implications politiques.

Premier arrêt la prise de décision. Qui a choisi de ne pas aller en appel du jugement. Tout se déroule au comité de gestion de la STIB. Il est composé de 7 membres, principalement politiques. 

 

Trois d’entre eux ont voté pour l’appel du jugement : un représentant du parti DéFi et les deux directeurs de la STIB. Quatre ont voté contre l’appel : deux représentants des écologistes flamands (Groen), un Ecolo et le représentant du parti socialiste. Ce vote pourrait se résumer comme ceci : trois sont contre le voile, préférant la neutralité, et quatre sont pour, dans le cadre d’un service public.


Le dossier est-il clôturé pour autant ? Non. Le deuxième arrêt, c’est avec le commissaire du gouvernement bruxellois : un libéral flamand, de l’Open VLD. Il disposait de trois jours pour changer la donne. Et ce midi, peu après la diffusion de notre reportage, nous apprenons que celui-ci a officiellement saisi l'exécutif bruxellois de la décision du comité de gestion de la STIB ne pas aller en appel du jugement. M. Riga, qui a assisté lundi soir aux échanges au sein du comité de gestion sans prendre part au débat, a précisé avoir adressé un courrier dans ce sens à la ministre de la Mobilité Elke Van den Brandt en fin de matinée. 

Il a donc décidé de renvoyer le dossier vers un troisième arrêt : le gouvernement bruxellois. Et celui-ci a vingt jours pour se prononcer. Aujourd’hui, personne ne nous parle. Aucune interview, que ce soit du côté de la STIB, du comité de gestion ou du gouvernement bruxellois. Le dossier est brûlant.

Le centre d’action laïque (CAL) critique et ne comprend pas cette décision de ne pas aller en appel : "Une grande surprise. Soyons sérieux, si vous êtes administrateur d’une entreprise publique comme la STIB, qui a encore été primée pour sa politique en matière de diversité il y a à peine quelques mois, et vous n’allez pas en appel, ça veut dire que vous acceptez, de manière définitive, de par votre inaction, d’être considéré judiciairement comme une entreprise discriminante. Il s’agit donc de sortir de cet imbroglio par le haut, et là, c’est de la responsabilité du pouvoir politique", commente Benoît Van der Meerschen, le secrétaire général du CAL.

Le dernier arrêt pourrait être le gouvernement bruxellois, à moins que le terminus soit le parlement bruxellois. Le port du voile dans les services publics mérite bien un débat en toute transparence.


 

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