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La cour d'appel de Bruxelles a enjoint, mardi, l'État belge à mettre un terme au traitement discriminatoire dont fait l'objet le guitariste professionnel Quentin Dujardin. Le musicien, sanctionné pour avoir donné des concerts devant quinze spectateurs, estimait qu'il était discriminé par rapport aux instances religieuses autorisées à célébrer des offices devant ce même nombre de personnes.
Quentin Dujardin s'était joint à l'action intentée contre l'État belge par la Ligue des Droits Humains (LDH) et la Liga voor mensenrechten, mettant en doute la légalité des mesures Covid. La cour lui a donné raison, mardi, en enjoignant l'État à mettre un terme au traitement discriminatoire dont il fait l'objet, sous peine d'une astreinte de 250 euros en cas de violation de cette injonction.
Quentin Dujardin avait donné plusieurs concerts devant quinze personnes, notamment dans une église à Crupet le 14 février dernier, et avait été verbalisé, tout comme les spectateurs, pour non-respect des mesures Covid. Or, un arrêté ministériel autorise, depuis décembre dernier, qu'un office religieux soit célébré dans un lieu de culte en présence de quinze personnes maximum. Son avocat, Me Jacques Englebert, avait plaidé que son client était victime d'une discrimination, lui qui ne peut plus exprimer son art et exercer son métier sans être sanctionné pénalement, alors que la liberté de culte et la liberté d'expression sont consacrées par le même article de la Constitution.