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Si le SNI et l'UCM se réjouissent de la réouverture des salons de coiffure le 13 février annoncée vendredi par le comité de concertation, ils estiment toutefois "discriminatoire" de faire une différence entre métiers de contact.
"Le fait que les esthéticiennes et les barbiers ne soient pas autorisés à ouvrir leurs salons est discriminatoire au sein du secteur. Cela ne fera que susciter davantage de ressentiment et de frustration alors qu'eux aussi sont prêts à rouvrir dans les meilleures conditions de sécurité", souligne le syndicat neutre des indépendants (SNI), qui regrette en outre qu'aucune perspective n'ait été annoncée pour les secteurs encore fermés. "Cela devient totalement intenable pour eux maintenant. Donnons-leur de l'espoir en fixant des indicateurs concrets et en procédant à une réouverture progressive, comme par exemple en Italie pour l'horeca, sous certaines conditions. Avec un tel plan de redémarrage, ils sauront enfin aussi vers quoi aller", plaide le SNI.
Le gouvernement tient compte d'un risque qui existe depuis plus de deux mois sans se concrétiser
"Il n'y a toujours aucune perspective pour l'horeca, le fitness, les agences de paris, la culture, l'événementiel... Le gouvernement tient compte d'un risque qui existe depuis plus de deux mois sans se concrétiser, un risque qui va se réduire au fil de la campagne de vaccination", souligne l'Union des classes moyennes (UCM). "Il ne tient pas compte de l'urgence économique et sociale qui croît, du désespoir des personnes qui ne peuvent pas travailler et gagner leur vie. Des libertés fondamentales sont suspendues sans justification claire", fustige l'UCM, qui réclame une gestion sanitaire de l'épidémie "active et agressive, afin de permettre davantage d'activité économique".
Nous sommes le bouc émissaire d'un compromis politique
Les salons d'esthétiques se sentent "floués" vendredi soir après que le comité de concertation a annoncé qu'ils ne pourront reprendre leurs activités que le 1er mars alors que les coiffeurs rouvriront dès le 13 février. "Nous sommes le bouc émissaire d'un compromis politique", s'insurge Laurence Wuylens, présidente de l'Union nationale de l'esthétique et du bien-être (Uneb).
La décision de considérer les coiffeurs d'un coté et le reste des métiers de contacts de l'autre passe mal pour les professionnels de l'esthétique. "Je peux comprendre qu'on ouvre les vannes un peu à la fois, mais ce n'est pas juste. C'était tout le monde ou personne", estime Mme Wuylens. "S'il y a une hausse des indicateurs avec les réouvertures des coiffeurs, je crains qu'on nous annonce qu'on ne pourra pas rouvrir le 1er mars", appréhende-t-elle.
La présidente de l'Uneb n'envisage cependant pas d'entreprendre des actions. "Nous avons toujours été de bons petits soldats", ironise-t-elle. "Et introduire une action en justice va nous coûter cher alors que c'est perdu d'avance". "Je peux seulement espérer que le secteur complet pourra ouvrir en même temps, et notamment les salons d'esthétique, les salons de massage et les centres de bien-être privatifs, contrairement à ce qui avait eu lieu lors des assouplissements précédents", ajoute-t-elle, dénonçant de nombreuses incohérences. "Les politiques savent ce que c'est d'aller chez le coiffeur, mais ne connaissent pas les salons d'esthétique. Ils ont voulu faire plaisir à la population", conclut-elle.
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