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La rentrée a lieu dans une semaine. À quoi faut-il s'attendre sur les routes? La mobilité était catastrophique avant la pandémie. Avec des records d'embouteillage, notamment à Bruxelles, Liège et Anvers. Puis le confinement a mis tout le monde à l'arrêt. Télétravail, vélo, beaucoup ont délaissé leur voiture.
Il est donc difficile de prédire l'état de la circulation, car il y a plusieurs inconnues comme le télétravail. Il n'est plus obligatoire, mais devrait être maintenu.
"Il est évident que le télétravail connaîtra un succès beaucoup plus important qu'avant la pandémie. Forcément, à un moment donné, il y aura un avantage pour la mobilité. On sait aussi que plus de personnes ont acheté un vélo électrique (...) certains facteurs ont changé et auront un impact positif pour la mobilité", précise Benoît Godard, porte parole de l'institut VIAS.
Le télétravail
Selon un sondage de l'Institut Vias, nombreux sont ceux qui souhaitent poursuivre le télétravail, au moins quelques jours par semaine. 26 % des télétravailleurs veulent continuer à le faire 4 jours par semaine, 32 % trois jours par semaine, la grande majorité (84%) veulent travailler de chez eux au moins 2 jours par semaine. Mais si tout le monde télétravaille durant les mêmes jours, par exemple le mercredi ou le vendredi, ça ne résoudra qu'une partie du problème.
Autres inconnues: les cyclistes et piétons du confinement vont peut-être reprendre leurs habitudes d'avant la crise du covid. On ignore si les gens qui ont eu peur de prendre les transports en commun pendant la pandémie oseront les reprendre.
Les conséquences des inondations
Les dégâts causés par les inondations, dans le tunnel de Cointe, notamment doivent également être pris en compte. Les travaux aussi auront des conséquences, comme à Namur, où la chaussée de Louvain, qui relie le centre à l'autoroute, sera en travaux pendant presque un an.
À cause des inondations, certaines lignes de train pourraient ne pas être opérationnelles pour la rentrée comme les liaisons Spa-Pepinster, Liège-Pepinster et Ottignies-Gembloux.
Bruxelles
Dès le mercredi 1er septembre, des nouveaux itinéraires sont proposés par la STIB. Une nouvelle ligne de bus 52 : gare Centrale - Forest National. Le tram 32 sera supprimé.
Liège
En province de Liège, certains tronçons seront toujours impraticables à cause des inondations. C'est le cas notamment d'une partie du tunnel de Cointe, (70 à 90.000 voitures par jour). Seule la portion à partir du Val Benoît vers l'E40 est accessible. Pour le segment entre l'échangeur Grosses Battes et Val Benoit, il faudra patienter jusqu'à la mi-octobre.
"Deux tronçons de la liaison ont déjà pu être rouverts au trafic avec des conditions de circulation limitées. Entre Val Benoit et Grosses Battes, les trois ouvrages ont été complètement sous eaux pendant une longue période. Et donc, l'ensemble des équipements qui permettent d'assurer les fonctions de sécurité ne sont plus opérationnels", détaille Heloise Winanty, porte-parole de la Sofico.
"Nous devons assurer des conditions minimales avant de pouvoir ouvrir cette liaison au trafic. Les deux derniers kilomètres qui restaient fermés à la circulation vont être ouverts à la mi-octobre avec des conditions de circulation restreintes qui seront définies à la fin du mois de septembre", poursuit la porte-parole.
Namur
À Namur, un énorme chantier sur la chaussée de Louvain va perturber la rentrée. La ville va carrément ajouter une bande pour les bus qui relieront le centre au parking de dissuasion. La première phase débute ce 20 septembre sur le tronçon entre le carrefour Hébar et le carrefour à hauteur de la rue Saint-Luc.
La circulation sera toujours possible vers le centre, mais plus vers la route de Hannut qui mène à l'autoroute. Il s'agit d'un chantier d'ampleur puisqu'on ajoute carrément une bande de circulation pour les bus.
"L'objectif de ces travaux importants est de réaliser une bande exclusivement réservée aux bus sans supprimer une bande pour les voitures. Depuis quelques mois, il y a un parking de persuasion à l'entrée de Bouge pour inciter les automobilistes à garer leur voiture à cet endroit. Mais pour cela, il faut qu'il y ait une bande bus réservée pour que le bus puisse aller plus vite que les voitures", explique l’Echevine de la Mobilité Stéphanie Scailquin.