La criminalité s'adapte aussi aux circonstances du coronavirus, analysent La Libre Belgique et La Dernière Heure lundi sur base du constat des parquets et services de police depuis le début du confinement. Vincent Macq, procureur du Roi de Namur, rapporte observer des ventes illégales de masques et de blouses médicales. Ces ventes sont désormais réglementées. Seuls les commerces agréés, comme les pharmacies, peuvent les proposer. "Quand il y a une niche qui apparaît, certains l'exploitent directement ", relève M. Macq. Les services de police ont mis au jour dans son arrondissement des ventes sous le manteau de ce matériel réglementé. Plusieurs dossiers ont d'ores et déjà été mis à l'instruction à Namur.
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Des véhicules plus contrôlés
En matière de drogue, le marché a été touché. Mais la demande est toujours présente, donc l'offre s'adapte. La police fédérale avait déjà dégagé une tendance il y a une dizaine de jours. Elle avait ainsi relevé que "certaines indications font état d'un début de problème en termes de disponibilité des drogues et d'une légère augmentation des prix (de 10 à 20 %)".
En ces temps de confinement, le dealer est plus visible car il continue à aller au client et le client continue à aller vers lui. Il y a par ailleurs davantage de contrôles policiers en rue, vérifiant les va-et-vient de la population. En outre, l'augmentation des contrôles de police pour vérifier qu'il s'agit bien de déplacements autorisés a une conséquence qui n'était pas forcément prévue. On découvre davantage de véhicules volés, en défaut d'assurance ou de contrôle technique, ou encore de conducteurs sans permis.
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