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Quelques pas d'échauffement, avant de s'élancer… Pascal Duquenne veut être en forme pour les 20 kilomètres de Bruxelles. Un défi lancé par Nicolas Dewaelheyns, son ami depuis 10 ans. "Pascal a eu la gentillesse de m’inviter à un barbecue il y a quelques semaines. Je lui ai dit que j’allais faire les 20 km de Bruxelles et j’ai vraiment vu son regard pétiller. Je lui ai demandé si ça l’intéressait de faire les 20 km de Bruxelles avec moi, et là, je n’ai pas dû attendre sa réponse parce qu’elle a été immédiate", explique Nicolas Dewaelheyns, attaché de presse pour Handicap International. "Je lui ai dit oui, moi, c’est mon plaisir", rajoute Pascal Duquenne.
Un plaisir pratiqué régulièrement. Ce genre d'entraînement physique ne lui pose aucun problème, surtout lorsqu'il le fait avec un ami. "Nicolas, c’est un bon copain. Il aime les mêmes choses que moi, c’est un sportif", dit-il. L’acteur est prêt à montrer que l'on peut faire du sport, malgré les différences. Il le fait déjà régulièrement avec Les Platanes, un centre de jour pour adultes avec déficience mentale. "Là, je cours, je cours… j’essaie d’avoir une médaille, encore une fois. Il y a des autres jeunes, comme moi, qui sont différents. Ils sont trisomiques. Moi, je veux aider les autres", souligne Pascal Duquenne.
Une détermination qu'il montre aussi en compétition : foot, natation, équitation… Dans son appartement, les médailles s'accumulent. "J’aime beaucoup les médailles. J’en ai jusqu’à 200 je crois, ou 300 médailles. Quand je reçois des médailles comme ça, je suis bien content et je suis heureux. Je continue à faire du sport", note celui qui espère en obtenir une nouvelle ce dimanche lors des 20 km de Bruxelles. "Je croise les doigts."
Mais l'une de ses plus belles récompenses reste son prix d'interprétation à Cannes en 1996, pour son rôle dans "Le Huitième Jour". L’affiche trône toujours chez lui, souvenir de ce film qui a changé sa vie. "C’est un beau cadeau pour moi, quand j’ai eu le rôle principal."
Aujourd'hui, Pascal Duquenne fait du théâtre, de la peinture, de la danse, de la musique… Il n'imagine pas sa vie autrement. "C’est mon rêve. Je continue la même chose : du sport, le théâtre, le cinéma… Mon rêve, c’est dans ma tête. Et je continue", conclut l’acteu de 51 ans.
Ce rêve continue basket aux pieds, t-shirt bleu sur le dos et toujours le sourire aux lèvres.