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Marchand de fruits et légumes, boucher, détaillant non-alimentaire, etc. En raison de l'épidémie de coronavirus, de nombreux commerçants ambulants ne peuvent plus ouvrir leur camion sur les marchés. C'est le cas notamment à Grâce-Hollogne, où depuis un mois ils ont jeté des dizaines de kilos de marchandises.
"Environ 70-80 kilos au moins. On ne sait pas évaluer les pertes, mais ce sont de très grosses pertes parce que l'on est en pleine saison", regrette Georges Vanstipelen, poissonier. "Nous avons mis 163 kilos de fromages dans le container-poubelle malheureusement", déplore également Freddy Hendrickx de la crèmerie Saint-Siméon.
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Dans son garage, Léonard Monami a stocké des milliers de pots de confiture, de la liqueurs maison et 100 kilos de miel. "J'ai aussi des bières artisanales de micro-brasseries", montre le président de la fédération nationale du commerce ambulant. Comme beaucoup, il ne vend que des produits locaux. "Et alors quand je vois toutes les photos avec les files abominables dans les grandes surfaces, franchement j'ai mal au cœur et en plus j'ai mal au cœur pour les gens qui font la file avec les risques de contracter le coronavirus", confie-t-il.
Aujourd'hui, ces commerçants se sentent totalement délaissés. "Jusqu'à présent, on va parler des pépinières, des magasins de bricolage mais on n'a jamais parlé des marchés", déplore Freddy Hendrickx.
"On peut très très bien respecter la loi"
A l'instar des pépinières ou des supermarchés, pour eux, il est possible d'assurer des mesures de sécurité. "Nous sommes à l'extérieur. On peut très très bien respecter la loi", assure Georges Vanstipelen. "On mettrait des gants, des masques et puis on garderait les distances", ajoute Sabine Caténa, marchande de spécialités italiennes.
"On voit l'Italie qui relance tout doucement les commerces alimentaires avec les marché sur les centres-villes. Je vois en France, les préfets et les maires qui commencent à prendre des décisions pour relancer certains marchés justement parce qu'il y a aussi un effet économique et un effet social", énumère le fromager.
Ces autres pays pourraient montrer l'exemple et ainsi sauver les 15.000 marchands ambulants que compte la Wallonie.