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Ils étaient quelques dizaines au Heysel, quelques centaines dans le centre de Bruxelles. Les manifestants anti-mesures sanitaires n'ont pas réussi à bloquer la capitale. Les participants au convoi dit de la "liberté" provenaient principalement de France.
Ces manifestants ont été accueillis à Bruxelles par un important dispositif policier. Des barrages filtrants étaient installés aux principales entrées de la ville et dans le centre de la capitale. Ces contrôles ont permis de saisir des armes et du matériel prohibé.
130 véhicules localisés sur la journée
"Une trentaine de personnes, principalement des Belges et des Français, ont été arrêtés pour troubles à l'ordre public et détention d'armes", précise notre journaliste Fanny Linon. "Un individu avait des couteaux, et la police a également contrôlé un véhicule slovène, dans lequel ils ont retrouve une hache et une machette. Au total, 130 véhicules ont été localisés autour de Bruxelles. Il n'y a pas eu de convoi comme on a pu le voir au Canada, mais plusieurs centaines de manifestants se sont rendu à pied autour du quartier européen. Aucun débordement n'a été signalé".
Une manifestation dans le calme
Entre 100 et 200 personnes étaient rassemblées vers 14h30 à hauteur du quai au Bois à brûler et du quai aux Briques, à proximité de la place Sainte-Catherine, dans le cadre du "convoi de la liberté". Sur place, plusieurs manifestants scandent "liberté, liberté" et certains font flotter des drapeaux français, de la région Occitanie et de la ville de Berlin. La manifestation s'est déroulée dans le calme.
Répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux, les manifestants se sont rassemblés près de la place Sainte-Catherine vers 14h00. Ils ont ensuite été séparés en deux groupes par les unités anti-émeute de la police.
"Nous voulons nous assurer qu'ils ne puissent pas progresser plus loin dans le centre-ville", avait confirmé la porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ixelles.
Une unité de la police fédérale a été déployée pour sécuriser les accès au métro "Sainte-Catherine".
La police locale avait également confirmé que d'autres petits groupes issus du "convoi de la liberté" se "promenaient en ville". Le parc du Cinquantenaire semblait être un autre point de ralliement et une centaine de manifestants se trouveraient dans la zone entre le parc et le quartier Schuman, selon les observations de Belga. Un petit groupe était aussi présent aux abords du site de la RTBF, boulevard Reyers.
Par ailleurs, la police de Bruxelles-Capitale - Ixelles a rouvert les accès à la capitale, a-t-elle fait savoir lundi vers 16h sur Twitter. Les barrages filtrants mis en place depuis le matin sont donc levés. Les heures de pointe matinales ont été assez chargées en raison de ces barrages. Des files de plusieurs kilomètres étaient observées sur les principaux axes menant à Bruxelles. Quelque 80 automobilistes y étaient rassemblés. La police n'a relevé aucune intervention majeure.
Les participants au "convoi de la liberté", venus de France notamment, entendaient protester contre les mesures sanitaires instaurées pour endiguer la pandémie de coronavirus en Europe.
Des arrestations et une saisie d'armes
En direct dans le RTL INFO 13H, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close, est revenu sur les barrages filtrants mis en place par la police ce matin pour éviter des débordement liés au passage du "convoi de la liberté" dans notre pays et notamment dans la capitale. Il s'est félicité des actions menées et a confié avoir saisi des armes.
La police a mené plusieurs contrôles ce matin et certains de ces manifestants étaient armés. Le bourgmestre de Bruxelles a confirmé cette information dans le RTL INFO 13 heures. "On a eu quelques arrestations administratives notamment pour du port de matériel prohibé en effet", a-t-il déclaré, précisant tout de même que "la grande majorité était calme et que les dispositifs ont bien fonctionné puisqu'à l'heure où je vous parle, on n'a pas eu de problème d'envahissement de la capitale", a expliqué le bourgmestre de la capitale.
Il a encore précisé qu'il a eu "entre quinze et vingt arrestations administratives". Philippe Close a précisé que les armes saisies étaient "des bonbonnes de gaz, des couteaux. Il y a eu un tweet de la police là-dessus montrant toutes ces armes qui n'ont rien à faire dans une manifestation", a-t-il précisé. Lorsqu'il s'agit d'armes pouvant être utilisées pour s'en prendre aux biens et aux personnes, l'arrestation administrative s'impose.
Le bourgmestre de Bruxelles s'est encore félicité des mesures décidées face au mouvement annoncé : "On annonçait un grand chaos donc je remercie vraiment à la fois la police fédérale et les différentes zones de police d'avoir travaillé. La journée n'est pas finie, il faut rester vigilant et on a eu raison d'agir puisqu'on a découragé cette manifestation qui, comme vous l'avez vu dans d'autres pays, a parfois dégénéré".
"Mon but est aussi de protéger Bruxelles. Et oui, on avait une mesure forte pour dissuader les gens de venir prendre en otage Bruxelles et pour l'instant, ça a réussi", a conclu Philippe Close.