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Ce vendredi, Valérie De Bue préfère s’exprimer simplement par un tweet avec un émoticône, une photo et le hashtag #girlspower:
Mais les nombreuses marques de soutien à son égard ont touché Valérie De Bue. Ce matin au Parlement, c’est aussi pour elle que les députés ont posé devant l’objectif de Jean-Luc Crucke. "C'est vraiment une violence inouïe. D'une part la manière dont on débarque comme ça quelqu'un. Et puis le fait qu'un président de parti ne connaisse pas la règle, qui est celle que son parti a votée et que tout le Parlement a votée à l'unanimité", s'exprime Hélène Ryckmans, députée wallonne Ecolo.
La députée fait référence à un décret spécial voté l’an dernier. Il prévoit que 30% du gouvernement wallon soit composé par des femmes. Sans Valérie De Bue, il n'en restait que deux sur huit ministres: Christie Morreale et Céline Tellier. Le quota requis n'aurait donc plus été respecté.
On se disait qu'une loi sur les quotas, ce sera momentané... On se rend compte que ce n'est pas le cas
"On se disait qu'une loi sur les quotas, ce sera momentané. Quand tout le monde aura compris. Quand tout le monde aura intégré l'égalité, ce sera inutile. Eh bien on se rend compte que ce n'est pas le cas. Malheureusement, ce n'est pas inutile et heureusement c'est une protection. Mais j'ai envie de dire que malheureusement ce n'est pas acquis chez certains", a réagi ce vendredi la ministre Christie Morreale (PS) à notre micro.
Tensions au sein du MR
En proposant de remplacer Valérie De Bue par Denis Ducarme, le président du Mouvement réformateur Georges-Louis Bouchez peine désormais à trouver des alliés. Ses décisions, virées au fiasco, ont ébranlé la confiance des membres de son parti, mais pas les valeurs de celui-ci selon ses membres.
"Je ne veux pas non plus qu'on fasse un faux procès au Mouvement réformateur. Rappelons quand même que c'est le groupe politique qui est le plus féminin au Parlement wallon avec dix députées qui sont des femmes sur vingt. C'est d'ailleurs le seul qui applique comme ça une parité parfaite", nous a confié Rachel Sobry, députée wallonne MR.
Les prochaines semaines seront décisives pour le parti et son président, dont la place vacille chaque jour un peu plus.