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(Belga) Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, candidat du parti au pouvoir à la présidentielle d'octobre, est rentré jeudi en fin d'après-midi à Abidjan après deux mois en France pour des problèmes cardiaques.
"Je suis de retour pour prendre ma place aux côtés du président, pour continuer l'oeuvre de développement et de construction de notre pays la Côte d'Ivoire", a affirmé le Premier ministre lors d'un discours à son arrivée à l'aéroport. Il a souligné qu'il avait été tenu au courant de tous les dossiers par le président Alassane Ouattara qui l'appelait "matin et soir" mais il n'a pas dit un mot sur la présidentielle du 31 octobre ni sur sa candidature. Accueilli en grande pompe à l'aéroport par le président Ouattara et une grande partie du gouvernement, Amadou Gon Coulibaly a été applaudi à plusieurs reprises par les officiels présents au Salon d'honneur de l'aéroport. Malgré la fermeture des frontières en raison de la pandémie de coronavirus, le Premier ministre, qui a subi une greffe du coeur en 2012, s'était rendu en France le 2 mai officiellement pour "un contrôle médical", comme il l'a répété jeudi. "Le contrôle a été approfondi (...) avec repos. Me voici de retour en forme", a-t-il dit. Le 10 mai, le porte-parole du gouvernement Sidi Tiémoko Touré avait annoncé qu'un stent lui avait été posé après un examen de coronarographie. Agé de 61 ans, M. Gon Coulibaly a été désigné candidat du parti du président Alassane Ouattara qui a annoncé en sa décision de ne pas briguer un troisième mandat. Pendant l'absence d'Amadou Gon Coulibaly, l'ancien président Henri Konan Bédié, 86 ans, a été investi candidat du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), principale formation de l'opposition, pour l'élection présidentielle. L'autre grande formation d'opposition, le Front populaire ivoirien (FPI), n'a pas encore fait connaître sa position. Son fondateur, l'ex-président Laurent Gbagbo, 75 ans (au pouvoir de 2000 à 2010) est en liberté conditionnelle depuis son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), et son retour en Côte d'Ivoire est incertain. Un autre candidat s'est déjà déclaré, l'ancien chef rebelle Guillaume Soro, 47 ans, ex-allié du président Ouattara devenu opposant. Mais il fait face à plusieurs procédures judiciaires, dont une condamnation à 20 ans de prison avec déchéance des droits civiques et vit en exil en France. (Belga)