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Pour la N-VA, le confédéralisme se réinvitera pleinement sur la scène électorale en 2019, au besoin, sans réforme constitutionnelle, puisque les nationalistes, désormais hors du gouvernement fédéral, risquent de voir leur échapper une liste de révision de la loi fondamentale, qui aurait pu satisfaire leurs ambitions. "La Flandre a tout en main pour appartenir au gratin des pays européens. Le confédéralisme est la clé d'une prospérité accrue", a estimé vendredi matin le ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA) sur la VRT (radio).
L'agenda communautaire a été rangé au frigo durant quatre ans et demi d'une législature où, sur le plan sociétal, l'accent a surtout été mis sur la question identitaire, a souligné M. Bourgeois. Mais alors que ses ex-partenaires de la coalition suédoise répètent à l'envi que les nationalistes ont quitté le gouvernement après avoir fait volte-face sur le pacte des migrations, la N-VA persiste à dire qu'elle a été jetée hors de l'équipe Michel.
Le communautaire sera dès lors de retour. "Le communautaire n'a jamais disparu des tablettes du parti mais nous avions convenu de ne pas le mettre à l'agenda", confirme Geert Bourgeois. "L'identitaire est un des fers de lance du parti, mais nous allons le décliner sous différentes formes. La Flandre a tout en main pour rejoindre les pays de la Hanse (en référence à l'alliance des villes marchandes prospères du nord de l'Europe au Moyen-Âge, Ndlr), le gratin européen, et le confédéralisme en est la clé. Nous allons jouer pleinement cette carte", a assuré le ministre-président flamand.
Pour réaliser un grand bouleversement communautaire, il siérait avant les élections de déclarer révisable la Constitution, via l'article 195, qui permet de réviser l'ensemble du dispositif, mais pour Geert Bourgeois, ce n'est pas la panacée. "Dans le passé également, il est arrivé que de grandes réformes soient réalisées sans que la Constitution fut soumise à révision", souligne-t-il.