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La commission européenne travaille à la préparation d'un certificat européen, appelé "digital green pass" (littéralement "passeport digital vert") qui rassemblerait toutes sortes d'informations sanitaires relatives au coronavirus comme celles de savoir si vous avez été testés ou vaccinés. Bien entendu, ce projet devra être avalisé par les chefs d'Etats européens. Actuellement, ils ne sont pas tous d'accord sur ce qu'on fera de ce certificat. La Belgique est opposée que ce certificat devienne un passeport sanitaire exigé par un pays pour franchir ses frontières. "Notre crainte: la vaccination devient le filtre à l'entrée d'un pays. Cela ne va pas. La vaccination n'est pas obligatoire dans notre pays. Si vous conditionnez l'entrée dans un pays européen à la présentation d'un passeport, de facto vous rendez le vaccin obligatoire, soit vous discriminez la capacité de se déplacer, ce qui ne va pas non plus", a déclaré ce matin la ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, au journaliste politique Fabrice Grosfilley sur Bel RTL. "On ne veut pas que la vaccination devienne le sésame pour atteindre un pays", a-t-elle encore répété.
Mais vous pouvez comprendre que cette solution de passeport soit importante pour les pays du sud qui veulent relancer le tourisme?, a demandé Fabrice Grosfilley. "Il y a déjà un filtre, ce sont les tests et la quarantaine", a répondu la ministre.
N'est-on pas mal placé dans ce débat alors que nous avons interdit les voyages non essentiels, ce qui n'est pas très compatible non plus avec la liberté de circulation ?, a demandé encore Fabrice Grosfilley.
"C'est une interdiction temporaire. Elle est proportionnelle à un problème qu'on a pour le moment. Nous espérons pouvoir lever cette interdiction le plus vite possible. Il est trop tôt de le faire actuellement", a répondu Sophie Wilmès.