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Les présidents des trois partis composant le gouvernement fédéral actuel - ceux du MR, du CD&V et de l'Open Vld, Georges-Louis Bouchez, Joachim Coens et Egbert Lachaert - ont réclamé lundi un "positionnement clair" aux partenaires potentiels d'un futur gouvernement majoritaire, en s'adressant, sans le nommer, au sp.a.
"Depuis quelques jours, le lancement d'une négociation pour la constitution d'un gouvernement majoritaire semble possible. En effet, six partis au moins n'ont émis aucun veto les uns vis à vis des autres. Néanmoins, ces dernières heures des signaux contradictoires ont été adressés par au moins une formation politique. A cet égard, il est demandé un positionnement clair aux partenaires potentiels. Ceci nous permettra d'engager une réunion plénière avec les partis concernés afin de constituer, sur la base d'une note de fond, un gouvernement fédéral", indiquent-ils dans un communiqué commun. MM. Bouchez, Coens et Lachaert se sont mis, depuis le 17 juin, en recherche de partenaires afin de pouvoir renforcer le gouvernement actuel dirigé par la Première ministre Sophie Wilmès (MR) avant que n'expire la période pour laquelle la confiance a été octroyée par la Chambre des représentants au gouvernement, c'est-à-dire septembre prochain.
Sp.a et PS, les partis aux destins liés?
Ils ont pris la relève d'une mission informelle menée par les présidents du PS et du sp.a, Paul Magnette et Conner Rousseau, qui avaient consulté les dix partis associés aux pouvoirs spéciaux sur la façon de constituer un gouvernement fédéral et préparer un plan de relance. L'une des pistes sur la table est la formation d'une coalition appelée Arizona, qui verrait la N-VA, le cdH et le sp.a se joindre au gouvernement - mais sans le PS. Le président du sp.a, Conner Rousseau, a répété samedi dernier dans le journal 'De Morgen' ne pas voir quelle coalition sans le PS serait intéressante pour sa formation.
Selon MM. Bouchez, Coens et Lachaert, "dans l'intérêt du Pays, il reste aujourd'hui préférable de négocier un gouvernement pouvant s'appuyer sur une majorité parlementaire, avant d'envisager, en dernier recours, l'une ou l'autre formule minoritaire". Les trois présidents soulignent qu'"un certain nombre de formules de coalitions majoritaires rencontrent des objections de la part de différents partis, de telle manière qu'elles ne peuvent pas servir de base à des discussions.
Afin de parvenir à une négociation ou une discussion relative à la constitution d'une coalition, il doit y avoir un engagement clair des différents partis concernés", font-ils valoir. Pour les présidents des trois partis composant l'actuelle équipe fédérale minoritaire, "il est clair que le prochain gouvernement aura pour tâche essentielle la restauration de notre économie et la relance, avec une attention particulière portée aux problèmes sociaux qui nous frappent (pouvoir d'achat, financement durable des soins de santé,...), et l'accent mis sur une économie durable".