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Premier chiffre mis en avant par Charles Michel: les 290.000 emplois supplémentaires créés en 5 ans. "Créer des conditions pour qu'il y ait plus d'emploi, c'est la première clé pour faire reculer la pauvreté par exemple", assure Charles Michel.
290.000 emplois, ce serait un chiffre record dans l’histoire du pays. "Cela dit, la Belgique a fait un peu moins bien que la moyenne européenne donc le chiffre est positif, mais on aurait pu faire un peu mieux, en tout cas si on observe si on se compare à nos différents voisins européens", explique Antonio Solimando, journaliste politique RTL INFO.
D'ailleurs, notre pays dépend fortement de la santé économique de nos voisins. Déjà en juillet 2017, dans l'un de nos articles qui analysait la création d'emplois sous le gouvernement Michel, une économiste de l'UCL pointait du doigt cet élément. "De nombreux facteurs déterminent l'évolution de l'emploi en Belgique. En particulier dans un pays qui est très ouvert aux échanges extérieurs. Des facteurs comme la santé économique des pays voisins ont un rôle prépondérant dans l'évolution de l'emploi. Tout comme l'action des gouvernements régionaux", nous expliquait Muriel Dejemeppe.
À l'époque, la relance européenne semblait d'ailleurs être la principale cause de la création d'emplois, lorsque le MR annonçait la création de 105.000 jobs. "Le gouvernement Michel s'est mis en place fin 2014, dans une phase de redressement de l'économie européenne, après deux années de croissance atone. L'évolution de l'emploi en Belgique depuis fin 2014 est donc, avant tout, la conséquence de la relance de l'économie européenne", expliquait Muriel Dejemeppe.
Le taux d'emploi
Deuxième chiffre mis en avant aujourd'hui: un taux d’emploi à 71%. Autrement dit, 7 Belges sur 10 en âge de travailler auraient un emploi selon des informations publiées sur le compte Facebook de Charles Michel. "Ce n'est pas suffisant encore que pour assurer l'assainissement des finances publiques et faire face au coût du vieillissement qui s'annonce durant cette législature", indique Philippe Donnay, commissaire au Bureau fédéral du plan.
Le déficit structurel va augmenter
Dernier élément: un déficit budgétaire divisé par 3 sur la législatue. Ainsi, en décembre 2018, on est quasiment à l’équilibre avec 0,8%. "On a pu pendant quatre ans réformer la fiscalité pour baisser les impôts pour les personnes qui travaillent, pour baisser les impôts pour les moyennes et petites entreprises", commente Charles Michel.
Problème : le déficit devrait à nouveau tripler d’ici 2024. Retour au point de départ. "Nous connaissons le début des effets du vieillissement de la population à la fois en termes de charge des pensions mais également de baisse du nombre d'actifs sur le marché du travail. Ces deux effets combinés font que le déficit structurel va augmenter", analyse Philippe Donnay, du Bureau du plan.
Conclusion : le pays va devoir prolonger ses efforts économiques.