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S.A. était soupçonné d'être entré en communication, entre octobre 2017 et avril 2019, avec de jeunes filles et garçons âgés entre 10 ans et 16 ans, notamment sur Skype. Lors de ces échanges, le trentenaire demandait aux enfants de se dénuder ou de se toucher. S.A. reconnaissait avoir détenu et diffusé 131 images pédopornographiques. Il contestait par contre être l'auteur d'un vol simple de cinq petites culottes, le 21 décembre 2017, dans les vestiaires de la piscine du stade Yernaux à Montignies-sur-Sambre.
C'est un sadique antisocial qui est considéré comme un cyberprédateur
Le ministère public avait requis une peine de 12 ans de prison ferme. Selon le substitut Damien Vervaeren, la priorité était de mettre à l'abri la société de ce pervers sexuel. Un rapport d'expertise concluait un risque élevé de récidive: "C'est un sadique antisocial qui est considéré comme un cyberprédateur". Une mise à disposition du tribunal de l'application des peines (TAP) de 10 ans était également requise par le ministère public.
S.A. se trouvait en état de récidive après une condamnation, le 30 juin 2016, à cinq ans de prison avec un sursis probatoire de cinq ans pour incitation à la débauche de mineurs, attentats à la pudeur et enlèvement d'une mineure. L'homme avait été libéré en septembre 2017, un mois avant le début de ses nombreux échanges avec une dizaine de mineurs.
Me Sasso, à la défense, plaidait un acquittement pour le vol des culottes à la piscine et laissait l'appréciation de la peine au tribunal pour les préventions reconnues par son client.