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David Van de Steen a 9 ans lorsque ses parents sont tués au Delhaize d’Alost, lui est blessé. Depuis, il se bat pour connaitre la vérité et il vient de livrer une information obtenue par le petit-fils d’un ancien responsable de la sûreté de l’état. Ce dernier aurait dit à sa famille de ne pas aller au Delhaize d’Alost dans les jours correspondants à la période de l’attaque. "Ce monsieur, le grand-père donc, qui travaillait pour la sûreté de l'état savait beaucoup de choses à propos de la bande, il connaissait le plan et n'a rien fait pour empêcher ça. Cela veut dire qu'il est peut-être lui-même membre de la bande", estime l'avocat de David Van de Steen, Maître Jef Vermassen, au micro de nos reporters Benjamin Samyn et Thomas Kinet.
"La justice a laissé s'envoler l'opportunité de boucler cette piste"
Ce témoignage relance la théorie d’une implication de la sûreté de l’état. L'organisme a déjà été cité dans ce dossier notamment pour ses liens à l’époque avec le groupuscule d’extrême droite WNP dont l’un des leaders ressemblait lui aussi très fortement au géant des tueries. Il a d’ailleurs été arrêté et auditionné en 2014 mais n’a pas été inculpé comme le précise un ancien enquêteur que notre journaliste Benjamin Samyn a contacté. "Le WNP était instrumentalisé par la sûreté de l’état, explique cette source. En 2014, la justice a laissé s’envoler l’opportunité de boucler cette piste et de la soumettre à la sagesse d’un jury populaire. Elle était de nature à mettre en lumière la responsabilité de l’état belge".
L’implication présumée de la sûreté de l’état est en tout cas une piste évoquée par à-coups tout au long de l’enquête. Des investigations qui durent depuis plus de 30 ans.