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Hassan Iasir a été condamné à 30 ans de prison pour son implication dans les faits qui ont conduit au meurtre de la jeune policière Kitty Van Nieuwenhuysen en 2007. 11 ans plus tard, il obtient ses premiers congés pénitentiaires.
En décembre 2018, Theo Francken, l’ancien secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations, intervient dans ce dossier très médiatique. Juste avant le départ de la N-VA du gouvernement, il signe un document qui notifie l’expulsion du condamné. Celui-ci est Marocain même s'il est né en Belgique.
Une intrusion politique qui cause un blocage, je dis que c'est inadmissible
Dans ces circonstances, la justice redoute qu’il ne prenne la fuite et retire ce qui lui a été octroyé. "On octroie des permissions de sortie et par la suite on les retire. On se retrouve donc face à des situations qui sont incompréhensibles, et je n'ai pas peur de parler d'une véritable intrusion et d'un acharnement politique, parfois même au mépris de la loi", explique Fabian Lauvaux, avocat de Hassan Iasir.
C'est un véritable camouflet: l’Etat belge vient d’être condamné par le Tribunal de première instance de Namur pour des erreurs de procédures. Les autorités compétentes sont sommées de lui permettre à nouveau de bénéficier de congés pénitentiaires. "La condamnation est très claire: c'est l'Etat belge représenté par le ministre de la Justice. On considère que les règles de droit n'ont pas été appliquées. Une intrusion politique qui cause un blocage, je dis que c'est inadmissible, que ça devait être dénoncé, et que ça mérite encore à l'avenir d'être systématiquement dénoncé voire condamné", réagit Fabian Lauvaux.
Concernant la décision d’expulsion d’Hasan Iasir, qui est actuellement emprisonné à Andenne, différents recours ont été entamés. L’un de ces complices condamné à la même peine de 30 ans de prison a quant à lui bénéficié d’une libération l’année dernière.