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Pourrait-on sauver, en partie, le site de Caterpillar, à Gosselies, malgré la fermeture annoncée en septembre dernier ? C'est en tout cas la conviction des cadres de l'entreprise qui vont présenter aujourd'hui leur idée à la direction: maintenir une seule activité rentable, qui permettrait de sauver 300 à 400 des 2.200 emplois menacés. Julien Crete, Samuel Lerate se sont rendus sur place pour le RTLINFO 13H.
Une pause de quelques minutes à peine pour préparer ses arguments face à la direction... Cet après-midi, les cadres de Caterpillar présenteront les bases d’un plan qui pourrait permettre d’assurer la survie d’une partie du site. Parmi ces grands points: le maintien de l’activité d’assemblage des chargeuses sur roues, la réduction de la surface de production de deux tiers et la modification de certains horaires.
C’est un plan jugé crédible par les syndicats, et financièrement intéressant. "Il permettrait, au-delà de ce que la corporation veut épargner annuellement en termes de millions de dollars, d’en épargner davantage. Ce serait étonnant dans le même temps qu’ils le refusent, que les gains, puisque eux ne parlent qu’argent et pas être humain, ne les intéressent pas", explique Martine Cornet, déléguée syndicale CNE.
Selon les projections du plan, réalisées avec des données très précises, 350 emplois pourraient être maintenus au sein de l’entreprise. Une centaine de travailleurs, sous-traitants également. Pour la première fois depuis plusieurs mois, c’est une perspective positive qui sera présentée.
"Les ouvriers ne demandent qu’à y croire, et ils seraient en tout cas très déçus d’apprendre que la corporation l’écarte du revers de la main, sans avoir d’explications plausibles à leurs yeux", explique Manuel Chemelo, permanent de la CSC Metea.
Selon certaines sources syndicales, on compterait dans l’entreprise 500 travailleurs concernés par des arrêts maladie. En cause : une situation difficile à vivre, mais également un manque de travail parfois. Des journées longues et vides, un sentiment d’inutilité.