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Le tribunal correctionnel de Liège a entamé mercredi l'examen du dossier de Didier Morville, plus connu sous le nom d'artiste Joey Starr, poursuivi pour des faits de rébellion et outrage à l'égard de policiers liégeois. L'artiste n'était pas présent mais était représenté par ses avocats. Des images très violentes relatives à son comportement ont été projetées en audience publique.
Joey Starr alias Didier Morville, ne s'est pas présenté, ce mercredi matin, devant le tribunal correctionnel de Liège. Il a laissé ses 2 avocats le représenter. L'un d'eux, Me Lespire, a adopté une position tranchée en justifiant l'absence de son client. "Il ne faut pas en jeter plus aux chiens", a-t-il lancé lors de l'audience à propos des journalistes présents dans la salle. Pourtant en payant une transaction de 750 euros, ce que l'artiste de 47 ans avait accepté au départ, il aurait pu éviter ce passage devant le tribunal. Le rappeur est jugé pour "rébellion et outrages" envers des policiers, pour les faits qui s'étaient produits le 20 avril 2013, à Liège.
Rappel des faits
Le 20 avril 2013, le Français s'était produit dans une discothèque liégeoise. Il avait terminé la soirée dans un café du Carré, la Cour St-Jean. Mais à 5h du matin, une première altercation a eu lieu avec le portier de l'établissement. Une patrouille de police est intervenue et le ton est monté. Le rappeur a été plaqué au sol, menotté et maîtrisé avant d'être emmené de force dans une cellule de la police de Liège.
Plus de 70 coups de tête
Le tribunal a diffusé en audience publique les images enregistrées la nuit des faits. Certaines séquences montrent l'arrestation compliquée de Joey Starr et d'autres montrent son attitude violente en cellule. La vidéo démontre que, mécontent de ne pas recevoir d'explication des policiers, Joey Starr s'est volontairement frappé la tête sur la porte de sa cellule. "Joey Starr donne une dizaine de coups-de-poing contre le mur et la porte mais également plus de 70 coups de tête extrêmement violents", a expliqué le journaliste Frédéric Matriche pour RTL Info 13h. "On peut convenir qu'il a la tête dure", a plaisanté son avocat lors de la diffusion des images.
Il s'est blessé volontairement
A l'issue des faits, Joey Starr avait affirmé dans les médias avoir subi des violences policières. Pour se défendre de telles accusations, la police avait communiqué une partie des images enregistrées la nuit des faits. La défense allègue désormais que ce procédé a violé les droits de la défense. L'affaire sera examinée en profondeur le 29 avril prochain.