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La présence du moustique-tigre sur notre territoire inquiète. Insecte redouté, puisqu'il est invasif et vecteur de maladies, le moustique-tigre ne s'est pourtant pas encore "installé" chez nous, mais il est surveillé de très près.
Yassine nous a envoyé la photo de cet insecte via notre
Ces deux photos permettent de comparer, à gauche, l'insecte photographié par l'internaute, à gauche, un moustique-tigre:
Faut-il s’inquiéter en Belgique ?
Pas de panique donc du côté de Seneffe. L’inquiétude grandit pourtant concernant l’arrivée de moustiques-tigre chez nous, des espèces capables de transmettre des maladies comme le chikungunya ou la dengue (dans les deux cas, les symptômes sont les suivants: fortes fièvres, maux de tête et douleurs articulaires et musculaires principalement). Les deux années précédentes, quatre spécimens et 39 larves ont été retrouvés sur notre territoire. Pas de quoi s’alarmer cependant, estime l’entomologiste. "Le moustique-tigre ne s’est pas installé en Belgique. Il est très localisé, dans les sites où il a été identifié. Par contre on ne peut pas ignorer son pouvoir d’adaptation et de propagation très rapide".
Mieux vaut les garder à l’œil
Le spécialiste prend l’exemple de la France et de l’Italie: "Au début, ils ont un peu ignoré l’espèce, maintenant ils ne peuvent plus s’en débarrasser". Ces insectes ont commencé à arriver par le sud... ils remontent désormais jusqu’à la région Rhônes-Alpes. Chez nous, l’espèce est surveillée de près. L’entomologiste nous explique que le moustique-tigre est entré en Belgique en 2000. "Plusieurs plans de surveillance ont été enclenchés après ça, et on en n’a plus trouvé, jusqu’en
Ils s’invitent dans les voitures des vacanciers...
Le bateau n’est pas le seul moyen de transport de ces insectes: ils s’invitent parfois dans les voitures des vacanciers qui reviennent, par exemple, du sud de la France. C’est pour cette raison que les aires de repos sur les autoroutes sont particulièrement contrôlées. Dans ce genre de zones "à risque", on asperge un traitement larvicide qui reste inoffensif pour les autres espèces.
... ou dans les pneus américains
On prévient également le développement de larves dans les entreprises qui importent des pneus, par exemple : c’est par là que s’est faufilé le moustique-tigre retrouvé en 2013. Il provenait des Etats-Unis, où il s’est officiellement établi. Le moustique américain est d’autant plus redoutable qu’il s’est déjà adapté à un climat similaire au nôtre, contrairement à l’asiatique: "Il y a deux souches, qui résistent ou non aux régions tempérées", ajoute Silmane Boukraa. Qu’à cela ne tienne, si cela n’a pas encore été observé chez nous, le moustique-tigre pourrait théoriquement survivre à un hiver belge.
Confondu avec ses cousins
Mais pas question donc de parler d'"invasion", comme dirait Yassine, ni même d'"installation". A l’heure actuelle, on n’a recensé que 60 individus au total depuis 2000. Le moustique-tigre est souvent confondu avec ses "cousins": "Il y a en Belgique 31 espèces de moustiques recensées: si on prend le plus petit et le plus grand, on dirait deux espèces différentes", détaille le spécialiste de l’Université de Liège.
Nos moustiques, mauvais vecteurs de maladies
Toutes les espèces présentes en Belgique sont considérées, contrairement au moustique-tigre, comme de "mauvais vecteurs" de maladie: "Si on prend 100 femelles moustiques-tigre, et qu’on leur donne un repas sanguin infecté, pratiquement la totalité sera capable de transmettre le virus" alors que,avec nos espèces, la probabilité sera drastiquement plus basse.
Comment les reconnaître?
Contrairement à ce que l’on peut penser, le moustique-tigre est de petite taille: il ne dépasse pas 8 millimètres, ce qui est plus petit que certains moustiques que l’on trouve chez nous.
Plusieurs insectes ont des pattes rayées, ce qui peut également prêter à confusion: sur ce site dédié au moustique-tigre, vous trouverez une
Deborah Van Thournout