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Quatre hommes battent Ihsane Jarfi à mort parce qu'il est homosexuel: leur procès s'ouvre à Liège

Les débats ont commencé aujourd’hui à la Cour d’Assises de Liège. C’est le procès des quatre tueurs présumés d’Ihsane Jarfi. Le jeune homme a été pris pour cible en mai 2012 parce qu’il était homosexuel. Aujourd’hui, les jurés ont pu entendre le détail des faits reprochés aux accusés.

En début d’audience, les parents d’Ihshane Jarfi sortent de la salle pour ne pas entendre le détail des atrocités que leur fils a subi. Le rapport des médecins est très clair.
Déferlement de violences
Ce jeune de tente ans a été la victime d’un déferlement de violences. "Nous avons douze côtes de chaque côté », explique Jean-Paul Reynders, l’avocat de la famille Jarfi. "Il y en a quatorze qui ont été fracturées."
Un calvaire de plusieurs heures
Ce soit là, Ihsane est de sortie dans un café. Alors qu’il est sur le trottoir, une voiture s’arrête à sa hauteur. Les quatre accusés lui proposent de monter. C’est le début de son calvaire. Il reçoit de nombreux coups de poings, de pieds et de genoux. Mais lorsqu’ils l’abandonnent, ses agresseurs sont convaincus qu’il n’est pas mort.
"Chacun a participé à sa mesure bien entendu, individuellement", commente Eric Lemmens, avocat du compagnon d’Ihshane Jarfi. "Chacun va donc dire ‘c’est pas moi, c’est l’autre’ ou ‘Je ne suis pas responsable de la mort, c’est l’ensemble des faits qui otn conduit à cette mort qu’on a pas voulu’".
Une stèle inaugurée trop tôt?
Une première journée également marquée par une stèle à la mémoire d’Ihshane Jarfi inaugurée il y a quelques semaines en la présence du bourgmestre de Liège sur laquelle l’enlèvement et l’assassinant sont évoqués alors que le procès vient à peine de débuter.
La défense le regrette. "Il n’appartenait pas au monde politique, au monde associatif ou a une personnalité qui a des fonctions dirigeantes à Liège, de se prononcer sur la culpabilité des quatre personnes accusées" , regette Luc Balaes, l’avocat d’Eric Parmentier. 
 
 
Quatre semaines de procès
Une famille meurtrie et une vingtaine d’avocats pour un procès qui doit durer quatre semaines au moins pour comprendre ce qui a amené ces quatre accusés à ce déchainement de violence lors d’une sortie de quelques kilomètres en voiture, une nuit, entre 3 heures et 7 heures du matin. 

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