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Une fusillade s'est produite ce mardi vers 15h dans la rue du Dries à Forest à la suite d'une perquisition menée dans le cadre du volet belge de l'enquête concernant les attentats de Paris. Quatre agents de la police ont été blessés. Au moins un homme s'est retranché dans l'habitation où il a été abattu peu avant 19h par la police. Deux personnes sont toujours en fuite. À 21h15, de nouvelles perquisitions ont été lancées à la chaussée de Neerstalle, toujours à Forest.
Les dernières informations
À 23h, nos sources nous indiquent que deux personnes sont actuellement toujours en fuite après la fusillade qui a éclaté durant la perquisition ce mardi après-midi.
À 21h15, une source policière indique à l'agence Belga que plusieurs perquisitions ont été lancées à la chaussée de Neerstalle, toujours à Forest, à proximité de la place Saint-Denis. À 23h, notre journaliste sur place Arnaud Gabriel nous informait, dans l'Édition spéciale du RTL INFO que les opérations étaient toujours en cours. "Il y a encore pas mal de mouvement. Depuis quelques minutes on a eu droit à un balais de combis de police. Il y a eu un remplacement des effectifs aux différents points de contrôle", explique notre journaliste. "Il y a aussi eu de nouvelles informations concernant les riverains qui ne pouvaient pas rejoindre leurs habitations, pour tous ces gens il est possible de rejoindre la maison communale. Après un contrôle d'identité, ils seront raccompagnés par les forces de l'ordre vers leurs domiciles", explique Arnaud Gabriel. Notre équipe sur place nous indique également qu'un hélicoptère survole toujours la zone à 23h.
Aux alentours de 22h, du côté de la place Saint-Denis, les habitants ont pu rejoindre leurs logements.
Une conférence de presse sera organisée demain, 16 mars, à 10h30, au parquet fédéral.
"Dès que les agents ont sonné à la porte de l'habitation, des coups de feu ont été tirés"
Les faits se sont déroulés dans la rue du Dries, à Forest, où un homme a fait feu sur trois agents de la police fédérale à la suite d'une perquisition menée dans le cadre du volet belge de l'enquête concernant les attentats de Paris. "Dès que les agents ont sonné à la porte de l'habitation, des coups de feu ont été tirés depuis l'intérieur dans leur direction. Plusieurs policiers ont été légèrement blessés", a indiqué Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral. Selon Le Soir, l'appartement dans lequel les policiers sont intervenus "était censé être vide". Ils ne s'attendaient pas à une réplique aussi violente.
Une source policière française précise que la perquisition ne visait pas Salah Abdeslam. L'objectif était à la base un contrôle d'identité.
Un homme armé d'une Kalachnikov abattu par la police
Peu avant 19h, notre journaliste Loïc Parmentier révélait qu'un individu avait été mortellement touché. "Une source m'indique qu'une personne a été abattue", annonçait-il en direct dans l'édition spéciale du RTL INFO. Peu de temps après, une deuxième source confirmait l'information. Vers 19h15, le parquet a finalement confirmé nos renseignements, précisant que l'homme avait été tué dans l'habitation. "Un suspect armé d’une arme de guerre de type Kalachnikov a été tué lors de l’assaut donné rue du Dries, vers 18h15. Il s’agit d’une personne dont l’identification est en cour", indiquait le parquet fédéral dans un communiqué officiel à 21h45.
Quatre policiers blessés: deux sont déjà sortis de l'hôpital
Au total quatre policiers ont été blessés durant les opérations menées ce mardi après-midi à Forest. Trois dans un premier temps, dont une policière française, et un quatrième plus tard pendant un échange de coups de feu. Deux d'entre eux ont été blessés par balles. Dans la conférence de presse organisée à 21h, le ministre de l'Intérieur Jan Jambon indiquait que deux policiers emmenés à l'hôpital avaient quitter l'établissement. Les deux autres étaient toujours en état de choc, mais seulement légèrement blessés. Des armes automatiques de type kalachnikov pourraient avoir été utilisées d'après des confrères. Des chargeurs d'arme ont été retrouvés par la police dans une cave.
La circulation des transports en commun a été arrêtée entre Wiels et Neerstalle sur ordre de la police durant les opérations.
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Une homme se retranche dans un terrain vague
Un deuxième individu se serait échappé de l'habitation visée par la perquisition. D'après nos confrères du Soir, il se serait retranché dans un terrain vague situé à proximité. Pour le localiser précisément, la police aurait envoyé un chien muni d'une caméra. L'animal a dû rebrousser chemin sous les coups de feu de l'homme. Selon les informations du Soir, des tirs de la police ont retenti en direction du terrain vague aux alentours de 18h15.
D'après nos informations à 23h, deux individus sont finalement toujours recherchés par la police.
Des policiers français participaient à la perquisition
Des policiers français participaient mardi à la perquisition à Bruxelles dans le cadre du volet belge de l'enquête sur les attentats de Paris, a affirmé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve lors d'une conférence de presse à Abidjan. "Dans le cadre d'une perquisition, une équipe composée de policiers belges et de Français sont intervenus et ont essuyé des coups de feu, des tirs d'armes lourdes visiblement, mais je suis extrêmement prudent sur les circonstances. Prudent parce qu'il y a une action en cours et je ne ferai pas d'autre commentaire que de confirmer que cela s'est bien produit", a-t-il dit lors de son déplacement en Côte d'Ivoire, après l'attaque jihadiste qui a fait 18 morts dimanche dans la station balnéaire de Grand-Bassam. Une vaste opération de police est actuellement cours en Belgique.
Le point sur l'enquête sur les attentats de Paris
Onze personnes ont été inculpées à ce jour en Belgique en lien avec les attaques qui avaient fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015. L'enquête a montré que ces attentats avaient largement été préparés et coordonnés depuis Bruxelles.
Huit de ces onze inculpés sont toujours en détention provisoire. Un suspect clé, Salah Abdeslam, et son ami Mohamed Abrini, originaire comme lui de la commune bruxelloise de Molenbeek, n'ont jamais été appréhendés.