C'était la grande question qui se posait ce mercredi soir, à 24h des festivités prévues à Bruxelles pour le passage de l'An: le feu d'artifice et les activités prévues seront-elles maintenues? Le bourgmestre de Bruxelles, Yvan Mayeur, a confié à notre journaliste Eric Van Duyse que toutes les festivités étaient finalement annulées.
La menace terroriste a finalement eu raison des festivités prévues à Bruxelles pour le Nouvel An. L'annulation concerne les activités prévues entre 22h et 1h, comme le feu d'artifice, la soirée avec DJ, le cortège et les animations prévues sur le boulevard Anspach. Les cafés et restaurants restent cependant ouverts. Le marché de Noël, les Plaisirs d'Hiver, est quant à lui maintenu.
"La police sera malgré tout déployée en force dans le centre demain soir et tout le reste continue. Cela ne veut certainement pas dire que tout est fermé. Les restaurants, les bars, les soirées privées... permettront de faire la fête", explique le bourgmestre Yvan Mayeur.
"Ce qui est ciblé, c'est la masse de personnes"
"Le Centre de crise a indiqué que le risque est important sur l'évènement", explique le bourgmestre de Bruxelles. Interrogé par notre journaliste Eric Van Duyse si une menace précise contre l'évènement est à craindre, le bourgmestre répond: "Disons que les éléments d'enquête indiquent quand même qu'il y avait quelque chose de précis qui était en cours d'élaboration, et que tout cela n'est pas annulé. Il faut alors que nous prenions des dispositions pour protéger la population", explique Yvan Mayeur. "Ce qui est ciblé, c'est la masse de personnes", ajoute-t-il, rappelant que les fêtards réunis dans le centre de Bruxelles pour passer le cap de l'an neuf étaient au nombre de 100.000 l'an dernier.
"La décision était difficile", a confié le bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur, qui a annoncé la nouvelle ce mercredi peu avant 20h. La décision a été prise sur base du dernier rapport de l'Ocam, l'organisme pour l'évaluation de la menace, d'un entretien direct avec le ministre de l'Intérieur Jan Jambon et de ce qui est ressorti de la réunion du Centre de crise de mercredi soir, précise Yvan Mayeur.
"Il faut fêter le Nouvel An!"
Une mesure difficile à prendre: au moins 50.000 personnes étaient attendues ce jeudi soir dans la capitale pour le passage de l'An. Les retombées pourraient être très négatives pour le secteur Horeca, qui craignait de nombreux désistements si les festivités étaient annulées. "Il faut continuer à vivre, les restaurants et les hôtels doivent pouvoir rester ouverts, et la police sera là pour l'assurer. Il faut fêter le Nouvel An", conclut le bourgmestre.
"Des conséquences limitées pour le tourisme"
L'annulation du feu d'artifice de la Saint-Sylvestre, à Bruxelles, n'a que des conséquences limitées sur le tourisme dans la capitale, a indiqué mercredi Geert Cochez, du bureau de tourisme VisitBrussels. "Il s'agit de l'annulation d'un évènement, les autres fêtes auront bien lieu", indique Geert Cochez. "Les restaurants et hôtels restent ouverts, il n'est pas question d'un 'lockdown'. La vie dans la capitale ne va certainement pas s'arrêter. Il ne s'agit pas de la première annulation du feu d'artifice, donc nous ne devons pas 'sur-dramatiser'".
Comme la plupart des fêtards qui viennent regarder le feu d'artifice dans le centre-ville sont habituellement des Bruxellois ou des Belges, l'impact touristique de l'annulation de l'évènement sera limité, selon Geert Cochez. Il ne pourra être précisément défini qu'en fin janvier.