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La vingtième édition de la Belgian Pride, plus connue comme "Gay Pride", qui avait lieu samedi à Bruxelles et a attiré quelque 80.000 participants, s'est déroulée dans la joie. Si le caractère festif de la "Belgian Pride" ne fait aucun doute, ses organisateurs ont également rappelé la dimension politique de l'évènement, et le fait qu'il s'agit avant tout d'une manifestation contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie.
Dans leurs costumes flamboyants, ou parfois même sans costume, les militants de la cause homosexuelle et sympathisants du transgenre ont défilé dans les rues de la capitale devant 80.000 personnes, rapporte notre journaliste Emmanuel Dupond. Et dire qu'il y a 20 ans, la Belgian Pride était à peine tolérée. "A cette époque, on était 2.500 personnes, mais surtout des militants, des gens très convaincus, se souvient Chille Deman, président de la Belgian Pride. Il n'y avait personne sur les trottoirs, personne ne venait nous voir".
"Des choses s'améliorent"
Aujourd'hui, c'est jour de fête, pour ceux qui, juchés sur les chars, ont le sentiment d'avoir remporté la bataille de la reconnaissance. "Des choses changent et s'améliorent, dit un sympathisant. La Belgique est un pays ouvert par rapport à d'autres".
Discrimination dans le sport, à l'école, au travail
Ben est homosexuel et, accessoirement, joueur de rugby. Il rappelle que l'homophobie est présente dans le sport: "On a eu des arbitres qui ont dit des choses contre nous, mais au rugby, c'est plutôt rare. C'est plus fort dans le foot par exemple".
Discriminations dans le sport, harcèlement à l'école ou sur le marché de l'emploi. Le combat est toujours d'actualité. "On a les meilleures lois, mais il faut les appliquer", dit Alain De Bruyne, coordinateur de la Belgian Pride.
Une loi sur le mariage en 2003, l'adoption en 2006. La Belgique a adopté un arsenal juridique, mais la justice semble trop éloignée de la réalité.