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Un homme interpellé en région parisienne dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre

Un homme de 29 ans a été interpellé mardi matin en région parisienne et placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 13 novembre, a-t-on appris de source judiciaire.

Le suspect habitait un immeuble de quatre étages de la cité réputée sensible des Hautes Noues, à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne). "C'est très étonnant, il n'avait jamais fait parler de lui", a déclaré à l'AFP le maire Jacques-Alain Bénisti, précisant que le jeune homme, qui vivait toujours chez sa mère, "avait un emploi".

"C'est une famille de six enfants qui ont ont tous bien réussi. Un de ses frères est prof, un autre est trader. Lui s'est engagé à un moment dans des mouvements de lutte contre le racisme ou la colonisation, comme les Indigènes de la République", a-t-il ajouté.

Contactée par la mairie, la mosquée de Villiers-sur-Marne a indiqué "ne pas connaître" l'intéressé, selon M. Benisti. Une source dans l'entourage du maire évoque la fréquentation d'une salle de prière gérée par la communauté tamoul.

L'homme devait notamment être interrogé sur de possibles liens avec un autre homme, soupçonné d'être parti en Syrie et susceptible d'intéresser l'enquête sur les attentats du 13 novembre, a expliqué à l'AFP une source proche du dossier.

Dans le cadre de cette enquête, deux hommes ont déjà été mis en examen en France, soupçonnés d'avoir fourni au jihadiste belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud, considéré comme l'organisateur des attaques, un logement de repli à Saint-Denis. Mais ces délinquants sans envergure ne semblent pas mis en cause pour avoir préparé ou participé directement aux attentats, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés.

En Belgique, huit hommes, qui semblent intéresser plus directement l'enquête, ont été inculpés et incarcérés. Un Belge, qui aurait pu participer aux repérages des cibles des attentats, a également été arrêté en Turquie.

L'enquête française, confiée à six juges antiterroristes, une première en France, a permis d'identifier six des neuf assaillants du Stade de France, du Bataclan et de l'équipe qui a mitraillé bars et restaurants parisiens. Il s'agit de cinq Français et d'Abdelhamid Abaaoud, inspirateur de plusieurs attentats ou projets d'attaques en Europe, visé par un mandat d'arrêt international mais qui était parvenu à rentrer de Syrie et à passer les frontières jusqu'à la France.

Les enquêteurs doivent encore mettre un nom sur deux des trois kamikazes du Stade de France, venus de Syrie avec de faux passeports parmi les migrants affluant en Europe, et sur un troisième homme, qui a probablement participé aux tueries contre les terrasses parisiennes avant de mourir en kamikaze, la semaine suivante, au côté d'Abaaoud et de sa cousine lors de l'assaut policier mené le 18 novembre à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Salah Abdeslam, un Français de 26 ans, soupçonné d'avoir eu au moins un rôle-clé de logisticien et visé par un mandat d'arrêt international, est toujours en fuite.

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