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Trois jours après le double meurtre au nom du groupe Etat islamique d'un policier et de sa compagne, les enquêteurs tentaient d'établir jeudi si le tueur Larossi Abballa a bénéficié de complicités et pourquoi il a ciblé ce commandant de police.
Larossi Abballa, l'homme qui assassiné les policiers français Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider lundi soir à leur domicile de Magnanville (Yvelines), a laissé entendre au Raid qu'il connaissait le commandant, rapporte jeudi le quotidien Libération. L'individu a précisé que le policier était venu chez lui auparavant.
Lundi soir, alors que terroriste est retranché dans la maison de ses victimes, l'unité d'élite tente de cerner ses motivations. L'homme de 25 ans, qui vient de poignarder à mort Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, se trouve alors seul avec leur enfant de 3 ans. Au milieu d'échanges stériles quant à sa possible reddition, Abballa prononce cette phrase: "Il était venu chez moi, maintenant c'est moi qui viens chez lui". Cette tirade pourrait confirmer ce que certains enquêteurs pressentent depuis le début, à savoir que Larossi Abballa a consciencieusement choisi ses victimes en raison d'un contentieux personnel antérieur, précise Libération.
Recoupée par plusieurs sources policières, la phrase énoncée au Raid par le terroriste n'apparaît cependant pas dans le dossier à ce stade.