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Les coordonnées de ces milliers d'agents de police français se sont retrouvées sur la toile. Une enquête a été ouverte à Toulouse. Il s'agit vraisemblablement d'un acte de malveillance, révèle la radio française RTL
L'affaire fait froid dans le dos, seulement deux semaine après le meurtre de deux policiers à leur domicile de Magnanville... Les données personnelles d'environ 112.000 policiers et de leurs proches adhérents de la Mutuelle Générale de la Police, se sont retrouvées sans protection sur Internet. Une plainte a été déposée la semaine dernière et une enquête est ouverte à Toulouse. Selon les informations de la station française RTL, elle vise un employé de la mutuelle qui aurait agi par vengeance.
Les adresses et numéro de téléphone de quelques 112.000 policiers, actifs et retraités, se sont retrouvés sur un espace non sécurisé après qu'un responsable d'agence de la mutuelle de Limoges ait copié le fichier des adhérents pour le mettre sur le cloud de Google. L'employé a été mis à pied par sa direction mais celle-ci a mis trois semaines pour s'en apercevoir.
Un simple différend entre une employé et la direction à la base de la fuite
D'après les premiers éléments de l'enquête, à la base de ce détournement de données très sensibles, il y aurait un différend entre l'employé et sa hiérarchie pour une sombre histoire de primes non versées. Mais à l'heure où l'anonymat des policiers doit plus que jamais être protégé, cela tombe évidemment très mal.
"C'est extrêmement préoccupant", s'inquiète Nicolas Conte, secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP Police-FO, qui réclame des institutions qu'elles "renforcent leur sécurité". En attendant les conclusions de l'enquête judiciaire, Google France a été prié d'effacer les données sensibles de ses fichiers. L'opération de nettoyage serait en cours.