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L'UCL dispose d'une nouvelle cryothèque de pointe sur son site de Woluwe Saint-Lambert, après avoir décidé de rassembler en un seul lieu les congélateurs de l'ensemble de ses laboratoires. Cette nouvelle cryothèque, une sorte de bibliothèque sécurisée d'échantillons biologiques, permet aux chercheurs de l'université de stocker et congeler leurs échantillons dans deux types d'équipements frigorifiques, à -190 degrés et à -80 degrés.
Dans ce laboratoire de l’institut de Duve, Olivier prépare un échantillon de globules blancs destiné à être congelé. Après avoir été étiqueté, il prend la direction de la cryothèque. Ici, près de deux millions d’échantillons biologiques sont stockés. Objectif: alimenter le travail des chercheurs. Ils sont plus d’un millier à exploiter cette nouvelle réserve actuellement.
"Nous constituons ici des collections en utilisant des cellules qui viennent de patients dont on étudie la maladie. Et de pouvoir les stocker indéfiniment, quasi, et pouvoir retourner à ses collections ou à ses cellules modifiées est extrêmement important pour nous. Ça nous permet de ne pas perdre un temps infini à recommencer éternellement les mêmes démarches", explique Sophie Lucas, chercheuse en immunologie tumorale.
Un dispositif de sécurité en cas de panne
Pour se conserver, les échantillons sont placés dans de l’azote liquide à basse température. Une collection organisée comme une vraie bibliothèque. "Nous classons nos échantillons sur base de lettres. Par exemple, nous avons des colonnes T qui correspondent à des échantillons de cellules tumorales", poursuit la chercheuse.
A l’origine de cette cryothèque, une coupure de courant en 2013 qui avait ruiné l’ensemble des échantillons. Aujourd’hui, le dispositif est sécurisé. L’azote alimente les congélateurs, même en cas de panne potentielle.
"Si un des équipements que vous voyez ici tombe en panne, la logique de contrôle va provoquer l’injection d’azote dans tout le réseau que vous voyez et le congélateur qui se réchauffe va injecter l’azote à partir de ce réseau", explique Alain Buissert, directeur technique. Pour installer ce nouvel espace de stockage, l’UCL et l’institut de Duve ont mis en commun leur ressource. Coût du projet : 640.000 euros.