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(Belga) Le Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles féminines GAMS-Belgique et l'asbl INTACT, qui se charge des questions juridiques liées aux mutilations génitales féminines (MGF), avec le soutien de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes ont présenté jeudi le premier kit national de prévention des MGF à destination des professionnels, à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les MGF du 6 février. "Il a été conçu pour aider les professionnels de la santé, assistants sociaux, la police et les professions juridiques souvent démunis et peu formés face aux situation délicates de l'excision", a expliqué la directrice du GAMS, Fabienne Richard.
Le but visé par les associations est d'arriver à une meilleure prévention de l'excision dans le pays, où 13.112 filles et femmes sont très probablement excisées et 4.084 sont à risque de l'être, selon les derniers chiffres livrés par le SPF Santé publique et datés de décembre 2012. Les efforts doivent se concentrer sur la région de Bruxelles-Capitale ainsi que les provinces d'Anvers et de Liège, principales concernées par la problématique de l'excision, selon le GAMS. Tandis que les pays d'origine des groupes culturels les plus sensibles en Belgique sont la Guinée, la Somalie et l'Egypte. Le kit contient plusieurs outils, dont un "guide d'entretien" qui donne des moyens d'approche de la famille et de la fille, un modèle d'engagement sur l'honneur à ne pas faire exciser son enfant, un modèle de certificat médical qui peut être rédigé après examen, avant un départ et au retour de vacances chez la famille, un guide afin de reconnaître les signes de risque et savoir comment y répondre ou encore un passeport "STOP MGF" qui présente les textes de loi en vigueur en Belgique en différentes langues à présenter à la famille d'origine dans un but dissuasif. L'outil a été conçu par les associations spécialisées dans la lutte contre les MGF, INTACT, CL-MGF et GAMS. Plus de 1.500 kits en français ont été distribués en 2014. Cette année, 2.000 kits seront fournis en néerlandais et 2.000 en français, indique Mme. Richard. "Avec cet outil, on se concentre sur les professionnels. Ceux-ci vont transmettre les informations aux groupes cibles. Les familles peuvent ensuite sensibiliser elles-mêmes leur communauté", explique Christine Flamand, juriste chez INTACT. (Belga)