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Le cas de Jan Bens, patron de l'Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN), a été évoqué dans l'émission "On refait le monde", dimanche matin sur RTL-TVI. Selon les chroniqueurs, cet homme n'a plus rien à faire au poste qu'il occupe actuellement.
Le conseil d'administration de l'Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) a confirmé vendredi son soutien au directeur de l'agence, Jan Bens, qui avait pourtant déclenché une vive polémique en avouant avoir participé à de la corruption lorsqu'il travaillait pour Tractebel au Kazakhstan.
"C'est cette agence qui doit décider si on peut ou pas prolonger les réacteurs de Doel 1 et Doel 2. Tout le monde se pose la question de savoir, étant donné qu'il a corrompu et qu'il a été corrompu, si on peut encore lui faire confiance", s'est interrogé Mathieu Col.
Il ne peut s'exprimer alors qu'il est censé faire toute la transparence
"C'est hallucinant depuis vendredi soir. Lors du vote, il s'en est sorti par 8 votes contre 5. 8 voix pour et 5 contre dans un sujet aussi important que la sécurité nucléaire, ce n'est pas terrible. Et alors ce qui est encore plus hallucinant, c'est qu'il est désormais interdit de communication, alors qu'il est à la tête de l'organe censé faire toute la transparence sur le nucléaire en Belgique. Là, il y a un vrai problème", a confié Michel Henrion, expert en média politique
Eolienne, Fukushima...
"Il y a un vrai problème de crédibilité", a ajouté Demetrio Scagliola, rédacteur en chef adjoint pour SudPresse. "On comptait beaucoup sur cette agence dans le dossier du nucléaire. Parce qu'il y a les enveloppes au Kazakhstan, mais aussi ses propos sur Fukushima. C'est quand-même cette personne qui avait dit que 'Fukushima ce n'est pas grand-chose' qui va devoir dire si Doel 1 et Doel 2 sont OK".
"Il avait aussi dit un jour qu'une éolienne était plus dangereuse qu'une centrale nucléaire", a conclu Michel Henrion.