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Laurianne Visart est décédée mardi à Maelbeek lors des attentats de Bruxelles. Son papa, Michel Visart, est journaliste à la RTBF. Il a livré un incroyable témoignage samedi soir sur le plateau de leur journal.
Michel Visart est journaliste économique à la RTBF. Samedi soir, c’est en tant que père d’une victime des attentats de Bruxelles qu’il a témoigné sur le plateau du journal de la chaîne publique francophone. Laurianne est décédée dans le métro mardi, il en a reçu la confirmation jeudi. "C’est aux environs de 10h15-10h30 qu’à la maison on a reçu un appel téléphonique de son bureau au centre-ville de Bruxelles pour dire : ‘Laurianne n’est pas arrivée, on est inquiets. Avez-vous des nouvelles ?’ À ce moment-là on a commencé à essayer de téléphoner, puis lui envoyer un sms en disant : ‘Il n’y a pas le téléphone, mais envoie-nous un sms pour nous rassurer’. Et puis au fil des heures, le temps passe, on n’a pas de réponse, l’angoisse augmente et on a de plus en plus peur", a-t-il expliqué.
"Tant qu’on n’est pas prévenu, il y a ce petit quelque chose qui fait qu’il y a toujours ce petit espoir qui est là"
Laurianne empruntait le métro et passait par la station Maelbeek tous les jours. Avec une incroyable dignité, Michel Visart a raconté que l’horrible attente. "C’est une souffrance qu’on ne peut pas décrire et que, j’imagine, je partage, chacun à sa manière, avec toutes les autres familles qui ont vécu ça. D’ailleurs je dis qu’elles soient à Bruxelles, à Paris ou ailleurs, il y a les attentats de Tunis et autre (...) Tant qu’on n’est pas prévenu, il y a ce petit quelque chose qui fait qu’il y a toujours ce petit espoir qui est là, donc c’est une angoisse permanente et une situation qui est très difficile à gérer."
"J’ai énormément d’admiration pour les bénévoles de la Croix-Rouge, comme les personnes du service d’identification"
Michel Visart a tenu à remercier et à mettre en avant le travail des bénévoles de la Croix-Rouge et du service d’identification de la Croix-Rouge. "J’ai énormément d’admiration pour les bénévoles de la Croix-Rouge, comme les personnes du service d’identification pour l’humanité, le professionnalisme avec lequel ils font ça. Nous avons été accompagnés à chaque moment avec un tact incroyable et je tiens vraiment à leur rendre hommage. Dans une épreuve terrible, ils nous ont vraiment aidés très fort."
Le journaliste a terminé son interview par un magnifique message d’amour appelant à la tolérance.