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Les écoles et les crèches en Fédération Wallonie-Bruxelles ont toutes ouvert leurs portes mercredi matin au lendemain des attentats meurtriers de Bruxelles, mais en appliquant des consignes de sécurité renforcées conformément aux directives délivrées par les autorités publiques.
Vous êtes nombreux à nous avoir demandé, depuis les événements d’hier, si les écoles seraient ouvertes aujourd’hui. Aucune école de la fédération Wallonie-Bruxelles n’est restée portes closes aujourd’hui, a indiqué la ministre de l’Education Joëlle Milquet. Cela a suscité des interrogations de la part des citoyens : fallait-il laisser les établissements scolaires ouverts avec le niveau d’alerte relevé à quatre pour tout le pays ? C’est la question qu’a posée Luc Gilson lors de l’édition spéciale RTLINFO. La ministre Milquet répond: "Tout d’abord, il faut rappeler que c’est le conseil national de sécurité, et pas la ministre de l’Education qui décide de fermer ou pas les écoles. En novembre, le conseil national de sécurité avait décidé de fermer les écoles, pourquoi, pas parce qu’il y avait eu les attentats de Paris, comme le pensent erronément un grand nombre d’internautes, mais parce qu’il y avait une menace grave et imminente d’attentats. Raison pour laquelle les écoles ont été fermées à ce moment. Ici, son raisonnement a été que les attentats ayant eu lieu, nous restons en niveau 4, il y a eu énormément de sécurité, qui est évidemment renforcée, moi-même j’ai veillé aux mesures de sécurité à l’intérieur des écoles, ce qui relève de ma compétence, mais c’est une décision du conseil national de sécurité".
Le monde de l'école touché
La ministre a ajouté que "le monde de l’école" était aussi une victime, puisqu’une maman d’élève est décédée dans le métro, une jeune professeure de gymnastique, nommée Loubna, "fait aussi partie des victimes". Par ailleurs deux élèves ont été blessés à Zaventem. "Nous-mêmes, dans l'administration, on a perdu un jeune fonctionnaire", ajoute la ministre.
Un tiers des élèves absents à Bruxelles
Selon le cabinet de la ministre de l'Education, Joëlle Milquet, aucune école de Bruxelles et de Wallonie n'est restée portes closes mercredi matin. L'absentéisme des élèves y était qualifié de "modéré", mais sans pouvoir livrer de chiffres plus précis. Le niveau d'absentéisme en Wallonie est qualifié de normal. En revanche à Bruxelles, les élèves absents étaient plus nombreux qu'en temps normal, mais avec des situations fort divergentes d'un établissement à l'autre. Globalement, la ministre a indiqué qu'
Surveillance accrue
Comme ce fut le cas après le relèvement de la menace terroriste après les attentats de Paris en novembre dernier, les écoles sont à nouveau invitées - vu le relèvement mardi du niveau d'alerte à 4 - à suivre une série de mesures de prévention. Chaque accès des écoles doit ainsi être surveillé au début et à la fin des cours par une personne capable d'identifier chaque élève et chaque parent. Il est d'ailleurs recommandé aux établissements scolaires de ne laisser qu'un seul accès possible aux élèves. Toutes les portes doivent être fermées pendant les cours. Les crèches et milieux d'accueil pour jeunes enfants sont eux aussi soumis à des mesures de sécurité. Suite aux attentats de mardi, l'ONE (Office de la naissance et de l'enfance) a renvoyé mardi à toutes les structures d'accueil les consignes de sécurité détaillées élaborées par le centre de crise suite aux événements de Paris, l'automne dernier. Dans l'enseignement supérieur, la situation est plus partagée, même si dans l'ensemble les établissements supérieurs fonctionnaient normalement ce mercredi.
Et dans le supérieur?
Après la suspension de ses activités décidées mardi midi, l'ULB a repris ses cours et laboratoires de recherche mercredi matin sur tous ses campus. Les étudiants et personnel sont toutefois invités à porter constamment leur carte d'étudiant ou de membre du personnel. Afin d'optimiser le travail des agents de sécurité de l'université, les activités extra-académiques (colloques, activités estudiantines, ...) ont été suspendues jusqu'à nouvel ordre. Sur les deux campus bruxellois de l'UCL (Woluwe et Saint-Gilles), les cours n'ont en revanche pas repris ce mercredi matin. Une réévaluation de la situation est menée de manière régulière par les autorités académiques. Celles-ci décideront ce mercredi à 17h30 de la suite des événements pour jeudi et vendredi, précise la porte-parole de l'UCL. Enfin, comme annoncé mardi après-midi, l'université flamande de la VUB a, elle, suspendu tous ses cours jusqu'à la fin de cette semaine.