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La photo d'un enfant noyé sur une plage turque, après le naufrage d'une embarcation transportant des migrants a été reprise, ce matin, par la presse du monde entier. Cette photo ne laisse pas indifférent et suscite de très nombreux commentaires. Pour certains, c'est, "l'humanité qui a échoué". Pour d'autres, par contre, cela ne changera rien à l'inquiétude des européens face à cet afflux massif de réfugiés.
Une photo sur toutes les Unes
"La photo qui fait taire le monde" titre un journal italien. Presque toute la presse européenne l'a mise à la Une. Ce matin cette photo est aussi dans les esprits de chacun. Notre journaliste Alix Battard a reccueilli vos impressions dans les rues de Bruxelles. "C'est affreux ce truc. Moi je supporte pas", déclare une dame. "C'est forcément émouvant. On est un peu sans mot devant cela quand on a notre confort ici en Belgique. C'est horrible". Cette photo fait mal au ventre. Sur la route du travail, au milieu du trafic. Chacun se dit touché mais est-ce que cela va changer les choses? Est-ce que cela change l'opinion que vous avez de cette crise des migrants? "Cela la nuance. Cela la rend plus émotive, plus sensible mais le problème est toujours aussi complexe", confie une dame.
Les Belges ont peur
Le problème et la vérité c'est que beaucoup de Belges ont aussi peur de voir débarquer autant d'étrangers sur notre sol. "Je compatis avec ces gens, c'est triste. Un pays en guerre, c'est l'horreur. Mais on ne peut pas accueillir toute la misère du monde. C'est pas possible", regrette une femme. Face caméra peu ose l'avouer de la sorte. Par sms, en revanche à la radio, les réactions étaient très virulentes ce matin. Thomas Vanhamme l'animateur en a partagé quelques unes avec les auditeurs: "En voici une qui résume la majorité de ces réactions: "même si c'est bien triste on ne peut pas accueillir tout le monde alors que nous avons déjà difficile. Arrêtons."
Même déferlante sur les réseaux sociaux, Twitter et Facebook. "Nous ne sommes pas responsables de leur guerre", nous a écrit un internaute. "C'est une manière de nous envahir sans faire de mal. Mais là dedans il y a des bombes vivantes", s'inquiète un autre. La Belgique est comme l'Europe entière, partagée entre la peur et la solidarité. Cette photo est à la croisée de ces réactions.
