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70.000 belges se sont déjà portés volontaires pour ne plus boire une seule goutte d'alcool durant le mois de février. L'action est initiée par la Fondation contre le Cancer. Le cancer est en effet la première maladie causée par la consommation d'alcool. Alors question: quels bienfaits peut-on ressentir en se privant d'alcool durant un mois? Nos journalistes Simon François et Ghislain Fedesrpiel se sont penchés sur le sujet.
Pour le RTLinfo 19h, notre équipe a rencontré Mathieu, une jeune homme qui se prive de bière depuis un mois déjà. Une cure sans alcool débutée après les fêtes dans le but de se préparer à participer à une compétition sportive. Il a rapidement constaté des effets sur sa santé. "J'ai perdu 5 kg en 3, 4 semaines, comptabilise Mathieu, au micro de Simon François. J'ai une meilleure concentration au boulot. Je suis moins vite frustré ou crispé, du coup, je suis de meilleure humeur, de façon générale".
Souvent, les personnes dorment mieux et sont de meilleure humeur
En Belgique, 82% de la population boit régulièrement de l'alcool. La science a démontré l'effet de la consommation de boissons alcoolisées, entre autres, sur le moral et sur le sommeil. "L'alcool est une molécule anxiogène d'abord et dépressionège ensuite, explique Thomas Orban, médecin et alcoologue. Souvent, les patients décrivent qu'ils se sentent mieux et qu'après un temps relativement court, ils dorment mieux". Environ 200 maladies sont liées à une consommation d'alcool, notamment plusieurs types de cancers, comme celui de la bouche, du foie ou encore le cancer du sein. "On voit bien que l'augmentation des risques de cancers du sein est directement liée au nombre de verre par jour qui sont consommés", poursuit le spécialiste.
Attention à ne pas arrêter brutalement, si vous buvez beaucoup
Dans les cas de forte consommation, soit environ 40 verres par semaine, un arrêt brutal peut se révéler dangereux. "L'alcool est un inhibiteur du cerveau, donc le cerveau, pour s'adapter, est en état d'hyperexcitation, éclaire encore Thomas Orban. Donc, si vous arrêtez brutalement, il ne reste que l'état d'hyperexcitation et cela peut mener à la crise d'épilepsie au delirium tremmens qui lui, est mortel".
Pour la majorité des consommateurs, un mois sans alcool ne présente aucun risque. Mathieu a d'ailleurs décidé de répéter l'expérience l'an prochain. En attendant, il pense réduire sa consommation quotidienne.