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Débats chahutés ce matin à la Chambre : le secrétaire d’Etat à l’Asile et la migration, Theo Francken, présentait ses toutes dernières mesures concernant les migrants. Le projet d’abord d'instaurer un cours de "respect des femmes" et ensuite, l’idée d'accorder la libération conditionnelle aux demandeurs d'asile condamnés, à la seule condition qu'ils rentrent chez eux. Loïc Parmentier et Didier Clippe y ont assisté.
Ce matin, les journalistes ont reçu ce message de la porte-parole du secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration": "Débat sur le retour forcé des criminels et sur les cours de respect des femmes. Clash avec le PS qui trouve cela discriminatoire". Un échange qui a commencé à 10h en commission de l’Intérieur à la Chambre. En clair, Théo Francken veut taper sur le parti socialiste, et souhaite des caméras pour que tout cela soit enregistré. C’est le "coup de comm'" du jour, signé N-VA.
"Récupérer ça politiquement, c'est très bas"
Premier acte: une question posée par un député socialiste, Emir Kir, sur le suicide d’un demandeur d’asile dans un centre fermé. "Il s’agit évidemment pour nous tous d’un événement dramatique, qui montre la détresse des demandeurs déboutés et la dureté de la politique de rapatriement". Ce à quoi Theo Francken répond: "Récupérer ça politiquement sur la politique des retours de ce gouvernement, vraiment, je trouve ça d’un niveau très très bas. En 2008, il y a eu deux morts par suicide aussi, je me souviens, en 2008 c’était le PS qui était dans le gouvernement".
"Arrêtez de tout le temps utiliser le PS"
Deuxième acte: tensions autour des cours sur le respect des femmes. "Qu’on parle de donner un cours à des demandeurs d’asile sur comment traiter les femmes, ça, votre ministre PS, une femme, qui est compétente pour l’Egalité entre les femmes et les hommes, elle dit que c’est du racisme". Réponse d’Emir Kir: "Arrêtez de tout le temps utiliser le PS. Le sexisme n’est pas l’apanage des étrangers et des réfugiés, ça existe dans toute la société. Dans tout ce que vous nous présentez ici, vous donnez tout le temps cette impression que l’étranger pose problème, et c’est ça qui est pour nous insupportable".
La scène a duré environ une heure, preuve qu’entre PS et N-VA, quel que soit le sujet, ils restent bel et bien les meilleurs ennemis de la politique belge.
