Partager:
Les ouvriers communaux d'une grande partie de la Wallonie auront fort à faire durant la nuit de jeudi et vendredi matin, pour épandre le sel. Les agriculteurs seront peut-être appelés en renfort. Justine Roldan-Perez et Samuel Lerate ont fait un coup de sonde à Courcelles, pour savoir comment s’organisent les opérations d’épandage. Et ce que cela coûte.
Les épandeuses et chasse-neige sont sur le parking. Prêtes au départ. Le planificateur, Christian Gilot, nous explique comment se déroule les opérations de cette nuit : "Il y a deux équipes de deux personnes prévues pour les camions. Les ouvriers prendront le sel et déneigeront au besoin. Nous avons lu que les conditions pouvaient être catastrophiques la nuit prochaine. Nous avons anticipé, préparé les camions et les chasse-neige. Le sel est déjà dans les camions pour pouvoir démarrer dans les plus brefs délais, au niveau préventif, le plus tôt possible. Dès que ça commence à tomber, les camions vont sortir directement dans les rues de Courcelles".
Les réserves sont faites, réparties dans 2 silos de 30 tonnes chacun, et de 50 " big bags " d’1,5 tonne. "Nous avons 280 kilomètres de voirie", nous explique Jean-Pierre Dehan, l’échevin des Travaux de Courcelles, "et 40 kilomètres de voiries régionales, qui sont relatives à la gestion de la Région, mais qui nous obligent malgré tout, vu le travail important, à intervenir lorsqu’il y a des problèmes sur ces voiries. Il y a 2 équipes d’ouvriers, qui sont en relation étroite avec l’Institut Royal météorologique. En fonction de cela, ils vont voir sur le terrain si cela correspond localement aux besoins. Ils interviennent, rappellent des hommes et sont sur la route tôt le matin".
Les communes sont tenues de sécuriser les routes. "La responsabilité en cas de problème incombe à la commune, et donc au bourgmestre", rappelle Caroline Taquin, bourgmestre de Courcelles. "L’hiver 2012-2013 avait été assez rude, donc on avait utilisé beaucoup de sel. Les autres années, un peu moins. Je pense que cette nuit, on va en utiliser beaucoup ! (...) J’appelle quand même les citoyens à faire preuve de prudence, car même si nous déneigeons les routes, cela n’amène pas un risque zéro, donc il faut malgré tout adapter sa vitesse et son comportement au volant."
Le secteur agricole sera sans doute sollicité cette nuit, pour prêter main forte aux ouvriers : "Cette nuit, les ouvriers seront sur les routes et on demandera certainement l’assistance des agriculteurs, auxquels on téléphone pour les préparer, pour qu’ils se tiennent prêts"
Comme pour toutes les communes, grandes ou petites, l’épandage a un coût : "Le sel coûte environ 10.000 euros, cela varie d’une année à l’autre et à cela, il faut ajouter évidemment le coût des heures supplémentaires des ouvriers, l’utilisation des camions."
Tout compris, il faut compter 15.000 euros par an. On parle ici d'une commune de 44 km² et 30.000 habitants, avec 280 km de route.