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Le père du "cerveau" présumé des attentats que devaient perpétrer les terroristes de Verviers s'est confié au journal néerlandophone "Het Laatste Nieuws". "Pourquoi s'en prendrait-il à des Belges innocents? Notre famille doit tout à ce pays", a-t-il déclaré.
Le Molenbeekois Abdelhamid Abaaoud –alias Abou Omar Al-Soussi-, est le cerveau présumé des attentats déjoués que devaient perpétrer les djihadistes tués à Verviers. Depuis la Grèce, il aurait commandité les meurtres de policiers belges. Terroriste le plus recherché du pays, il aurait réussi à quitter la Grèce pour éviter d'être arrêté et traduit devant un tribunal belge, sans doute pour la Syrie.
C'est également lui qui s'est fait tristement connaître via des photos choquantes prises en Syrie, où on voit le jeune homme de 27 ans traîner des cadavres de civils derrière sa voiture.
"Il a détruit nos vies"
Ce mardi, le quotidien Het Laatste Nieuws a publié une interview d'Omar, le père de ce garçon qui a grandi à Molenbeek. Il tient un magasin de vêtements dans la commune bruxelloise. Père de 6 enfants, il se dit dégoûté par les actes et les projets sanglants de son fils au nom de l'Etat islamique. Il estime, par ailleurs, que lui et ses 6 enfants doivent tout à la Belgique. "Je n'en peux plus. Je suis sous médicaments et j'ai trouvé refuge chez des amis. Abdelhamid a déshonoré notre famille. Il a détruit nos vies. Je ne veux plus jamais le voir", a-t-il avoué. Et de s’interroger sur les intentions présumées de son fils : "Pourquoi, au nom de Dieu, voudrait-il tuer des Belges innocents ? Notre famille doit tout à ce pays".
En outre, le journal Le Soir a révélé ce mardi que Younes, le petit frère d'Abdelhamid âgé de 14 ans, est également parti combattre en Syrie. Il est ainsi décrit comme "le plus jeune des djihadistes" et se trouve en Syrie depuis près d'un an. Un acte que leur père, Omar, ne digère pas. "Je ne lui pardonnerai jamais d’avoir embrigadé mon autre fils, Younes", a-t-il conclu.
"Nous ne pouvons que prier qu'il soit vraiment mort"
La soeur d'Abdelhamid a également fait part de son sentiment dans la presse néerlandophone. "En occtobre, on nous annonçait qu'Abdelhamid était mort en martyr. Et puis maintenant, on dit qu'il est en vie et à la tête d'un réseau terroriste. Nous n'avons rien à voir avec de telles atrocités. Abdelhamid a rompu tout contact avec nous le jour où il a quitté la Belgique. Avec ces nouvelles histoires, nous ne pouvons que prier qu'il soit vraiment mort", a-t-elle assuré.
Et concernant le départ de Younes, âgé de 13 ans lorsqu'il est parti en Syrie en janvier 2014, elle confirme que cela a complètement ébranlé la famille. "Ma mère n'a jamais pu accepter qu'Abdelhamid entraîne secrètement son petit frère de 13 ans dans la guerre sainte. Comme mon père Omar, elle est terriblement gênée par ce qui est arrivé", a-t-elle conclu.
