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Ukraine: les principaux candidats à la présidentielle condamnent l'invasion russe

Les principaux candidats à la présidentielle ont condamné jeudi matin l'invasion de l'Ukraine par la Russie, appelant au cessez-le-feu et à mêler action diplomatique et sévères sanctions ciblées contre le régime russe, voire à livrer des armes à Kiev.

La candidate d'extrême droite Marine Le Pen (RN) a souhaité "la cessation immédiate des opérations militaires russes en Ukraine", une invasion qui "rompt l'équilibre de la paix en Europe" et "doit sans ambiguïté être condamnée".

Réagissant après ses concurrents dans la course à l'Elysée, Mme Le Pen, qui avait été reçue par le Vladimir Poutine lors de la campagne présidentielle de 2017, et dont le parti avait bénéficié d'un prêt d'un établissement financier russe en 2014, a réclamé une initiative diplomatique de la France "sous l'égide de l'ONU".

Son rival d'extrême droite Eric Zemmour a "condamn(é) sans réserve l'intervention militaire russe", et appelé dans un communiqué Emmanuel Macron, "comme l'avait fait le président Sarkozy en août 2008 lors de la crise géorgienne, à se rendre sans délai à Moscou puis à Kiev pour négocier un cessez-le-feu immédiat, la mise en place d'une médiation et d'une négociation de paix".

La candidate des Républicains Valérie Pécresse a condamné "la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine".

"Les sanctions de l'Union européenne doivent être immédiates, sévères, ciblées et coordonnées avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni", a-t-elle souhaité dans un tweet.

A gauche, le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon a réclamé dans un communiqué "une réunion immédiate de l’organisation de sécurité et de coopération en Europe" (OSCE) et une délibération "d'urgence" de l'Onu pour obtenir "un cessez-le-feu immédiat et un retrait de toutes les troupes étrangères d’Ukraine".

Le candidat écologiste Yannick Jadot a plaidé dans un communiqué également pour que la France et l'Union européenne organisent "des livraisons d’armes pour que les Ukrainiens puissent se défendre et des sanctions d'une ampleur exceptionnelle contre Poutine et ses complices, en les bannissant de la communauté internationale".

La candidate socialiste Anne Hidalgo a appelé dans un tweet à "réagir fermement devant cet acte injustifié et criminel". "C'est la guerre" et "c’est à cette hauteur que la France, l’Union européenne, le Conseil de l’Europe, l’OSCE et l’ONU doivent réagir", a abondé l'ex-Garde des Sceaux Christiane Taubira sur Twitter.

Le candidat communiste Fabien Roussel a dénoncé sur France 2 une "déclaration de guerre" de Vladimir Poutine et appelé à "tout mettre en oeuvre pour désarmer les armées (...), pour que ça n'aille pas plus loin".

Dans les rangs des députés, la présidente du groupe PS à l'Assemblée nationale Valérie Rabault a souligné sur Twitter que "l'Europe a les moyens de bloquer le système bancaire russe et de soutenir logistiquement et militairement l'Ukraine".

A droite, le secrétaire général de LR Aurélien Pradié a appelé sur Public Sénat à "sanctionner financièrement, personnellement, Vladimir Poutine, sa famille, tous ceux qui gravitent autour de lui", à "supprimer des visas", "cesser d'accueillir des dignitaires russes" en France et sanctionner les banques russes publiques comme privées.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi le début d'une "opération militaire" en Ukraine où de puissantes explosions et les sirènes d'alerte aérienne ont retenti dans plusieurs villes, Kiev affirmant qu'une "invasion de grande ampleur" était en cours.

Emmanuel Macron, qui a appelé Moscou à "mettre immédiatement fin à ses opérations militaires", tient un conseil de défense depuis 09H00.

"La France est solidaire de l’Ukraine. Elle se tient aux côtés des Ukrainiens et agit avec ses partenaires et alliés pour que cesse la guerre", a ajouté le chef de l'Etat dans deux tweets.

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