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Donald Trump a admis tôt jeudi, après la certification par le Congrès de l'élection de Joe Biden à la Maison Blanche, que sa présidence touchait à sa fin. "Même si je suis en complet désaccord avec le résultat de l'élection, et les faits me soutiennent, il y aura une transition ordonnée le 20 janvier", a-t-il écrit dans un communiqué. C'est la première fois que le président américain reconnait la victoire de Joe Biden, même à demi-mot et cela tourne la page, en quelque sorte, de l'insurrection qui a bouleversé Washington et son capitole mercredi soir (voir le résumé de cette folle journée).
"Je ne pense pas que c'est la fin"
Cette déclaration met-elle un point final aux violences ? Non pour Régis Dandoy. "On s’attendait à une grosse mobilisation et éventuellement à des violences lors du 20 janvier. Et on voyait ce 6 janvier comme était une sorte d’échauffement, de répétition générale des évènements. On voit que ça a vite dérapé. Il y a eu de gros problèmes de violence et donc il y a la crainte est que ces violences se répètent dans les prochains jours. Malheureusement je pense que ce n’est pas la fin. D’abord ce n’est pas la fin des troubles, des violences éventuelles, des manifestations à Washington et peut-être dans les grandes villes américaines. On s’attend encore à voir d’autres manifestations d’ici au 20 janvier", a-t-il expliqué dans l’édition spéciale de RTL INFO ce jeudi.
"Comment Donald Trump va se positionner maintenant?"
Peut-on faire confiance à Donald Trump pour calmer ses violents groupuscules de sympathisants ? Là non plus, rien n’est moins sûr… "On voit dans son discours qu’il y a du chaud et du froid. Il y a ‘calmez-vous, rentrez chez vous’, et il y a du chaud en disant ‘mais on nous a encore volé l’élection, tout le monde le sait, les médias aussi, les démocrates…’. Et donc ceux qui s’attendent à un apaisement du président en sont pour leurs frais. Parce que Trump n’est pas en train d’apaiser la situation. On lui demande d’appeler au calme et c’est ce qu’il fait. Mais en parallèle il continue avec le même discours : ‘On m’a volé les élections, la population a raison, il faut écouter mes électeurs’. Comment Donald Trump va se positionner maintenant ? Est-ce qu’il va être présent ? Est-ce qu’il va appeler à manifester ? Est-ce qu’il va appeler à boycotter cette prestation de serment ?", des questions qui restent en suspens pour le spécialiste.
"Washington confinée pour le 20 janvier"
Le 20 janvier est la date de l'investiture officielle, du départ physique de Donald Trump de la maison blanche, et de la prise de fonction concrète de Joe Biden dans le bureau ovale. Faut-il avoir peur pour ce jour-là spécifiquement ? "On peut faire confiance aux forces de sécurité de Washington et des États-Unis pour gérer cela", estime sur ce point Régis Dandoy. "Il est probable que la ville soit totalement confinée, en état de siège, pour le 20 janvier, parce que personne ne veut une répétition de ces évènements et que les violences aillent à une autre échelle."