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(Belga) La chambre du conseil du tribunal de Bruxelles a prononcé le 5 janvier dernier un non-lieu contre l'ensemble des préventions requises par le ministère public contre l'explorateur Alain Hubert et la Fondation polaire internationale (IPF), a annoncé cette dernière jeudi par communiqué. Le parquet de Bruxelles n'a pas pour l'instant confirmé l'information, ni indiqué s'il avait fait appel de la décision.
Les procédures avaient été engagées en décembre 2013 par l'ancien directeur de l'administration de la politique scientifique fédérale Philippe Mettens, qui contestait la nomination d'Alain Hubert comme président du Secrétariat polaire, ainsi que la participation de la fondation au partenariat public-privé au sein du secrétariat polaire. Des perquisitions avaient été réalisées en février 2014 au domicile de l'explorateur à Rhode-Saint-Genèse et au siège bruxellois de la fondation. Une autre avait été réalisée en septembre 2017 au cabinet de Zuhal Demir (N-VA), alors secrétaire d'État à la Politique scientifique, notamment pour obtenir le document d'un accord passé avec Alain Hubert en juin 2017, selon lequel l'État devenait pleinement propriétaire de la station Princess Elisabeth en Antarctique et l'IPF le gestionnaire pour au moins 5 ans. L'explorateur avait été inculpé de prise illégale d'intérêts en matière de marchés publics et de fraude fiscale. L'IPF avance dans son communiqué que la chambre du conseil a appuyé sa décision sur l'arrêt rendu en 2017 par le Conseil d'Etat, qui consacre la légalité des accords de partenariat entre l'Etat belge et la Fondation polaire. La fondation souligne dans la décision de la chambre du conseil que "l'intérêt public n'a pas été lésé" et que rien ne prouve "qu'Alain Hubert ait recherché un enrichissement personnel" ou "pu favoriser ses intérêts privés". La Fondation polaire internationale assure dans son communiqué que la loyauté envers les accords conclus avec le gouvernement belge a toujours été pleinement respectée. L'IPF est une fondation créée en 2002 par Alain Hubert avec des scientifiques du monde académique. Elle est à l'initiative de la station Princess Elisabeth, qui permet de préserver une présence belge en Antarctique et de mener des travaux de recherche scientifique polaire. (Belga)