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Êtes-vous prêts pour les "supermarchés du futur"? Des enseignes tentent de se moderniser avec un objectif: le gain de temps

Et si vous passiez moins de temps en magasin pour faire vos courses ? C’est en tout cas l’objectif des supermarchés en cherchant à devenir plus "intelligents" (technologie basée sur l’intelligence artificielle). Aperçu en réalité augmentée de ces changements en cours. 
 

Faire ses courses est une tâche pas toujours appréciée des consommateurs. Les supermarchés l’ont bien compris : ils développent de nouvelles technologies pour faciliter votre expérience. Dans une grande enseigne aux couleurs orangées, dès votre entrée dans le magasin, votre présence est comptabilisée à l’aide de caméras intelligentes. L’objectif est de permettre aux employés d'adapter les ouvertures des caisses et gérer les files en temps réel. 

Pour que vous ne manquiez de rien dans les rayons, le supermarché teste aussi un autre outil. Les caméras peuvent identifier un rayon vide en quelques secondes et alerter les salariés afin de le réapprovisionner. Ces données sont transposées sur un écran dans l’entrepôt de stock du magasin. Les collaborateurs savent alors quels rayons doivent être réapprovisionnés en priorité. 

Des entreprises aux Etats-Unis ou encore au Royaume-Uni développent des caméras capables d'anticiper le mûrissement des produits au rayon fruits et légumes. Si le produit périme, une promotion s'applique automatiquement.  

Autre stratégie développée par certains supermarchés : proposer plus de produits frais avec un nouvel aménagement. Fruits, charcuteries et fromages se retrouveront à l'avant du magasin. Et en parlant de fromages, il n’est pas toujours simple de choisir son vin. Un logiciel vous accompagnera dans votre choix. Prix, type de repas, type de vin : autant de critères qui permettront à ce logiciel de vous faire des suggestions et d’indiquer où trouver votre bouteille de vin. Une fois vos articles sélectionnés, vous n'aurez même plus à les scanner. 

Plusieurs enseignes étrangères vont même plus loin en développant le caddie connecté : une sorte de caisse automatique sur roulettes dotée d’un scan et d’une balance pour détecter les produits pris dans les rayons. 

Mais ce magasin a opté pour une autre technologie. Le client va toujours en caisse, mais ce n’est pas l’employé qui scanne ses produits. C’est une caméra intelligente. Les codes-barres sont automatiquement détectés. "Pour nos employés, c’est beaucoup plus ergonomique. Cela donne aussi l’opportunité à nos collaborateurs d’être plus en contact avec nos clients et cela fait gagner du temps", souligne Jean Christophe Burlet, directeur régional du Colruyt de Halle. 

Soit 20 % plus rapide. Dans cette course à l’efficacité, une autre enseigne teste un nouvel espace de 18 m2 sans personnel. Il vous suffit d’entrer avec l’application du magasin ou bien avec votre carte bancaire. À l’intérieur, vous pouvez choisir le produit désiré. Des caméras positionnées sur chaque étagère pourront l’identifier. "Cette boisson fait x grammes. Donc il a mesuré ici et en plus, il a vu que j’ai pris ceci. Chaque fois que je prends un produit, il va prendre en photo ma main et nous derrière on a un back-office si jamais il y a un souci, une réclamation. Au moins, on sait vous dire qu’à tel moment à telle heure vous êtes passé", explique Arnaud Lesne, directeur Innovation chez Carrefour. 

Vous serez ensuite automatiquement facturé. "L’idée, c’est d’offrir aux consommateurs une solution qu’il a finalement depuis longtemps avec les magasins de proximité de nuit, etc. sur lesquels nous n’étions pas présents. On se dit qu’aujourd’hui avec la technologie que nous offre l’intelligence artificielle, on est peut-être capable de faire ce genre de magasins", indique Arnaud Lesne. 

Mais ce type de magasin n’est pas prêt à se généraliser. Pour le consommateur belge, le contact physique reste important. "C’est ça toute la difficulté de l’implémentation technologique en magasin aujourd’hui. C’est l’équilibre entre l’efficacité opérationnelle, que les choses aillent vite et de façon rigoureuse, et en même temps cette chaleur du contact humain qui est encore une des forces des magasins physiques aujourd’hui", explique un économiste. 


 

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