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L'institut national de santé publique Sciensano vient de mener une étude intéressante concernant le Nutri-score, ce logo qui indique la qualité nutritionnelle des aliments. Et il semble clairement influencer les choix des consommateurs.
Le Nutri-score a pour but d'aider le consommateur à choisir des aliments qui ont de meilleures qualités nutritionnelles. Mais a-t-il réellement un impact sur votre caddie? "Je prend du nutriscore élevé comme ça je me nourris bien", nous dit un jeune au supermarché. "En fait il faudrait savoir à quoi ça correspond exactement? Est-ce qu'on pense environnement? Niveau d'énergie...", nous dit un autre acheteur, plus sceptique.
C'est aussi ce qu'il ressort de l'étude menée par l'institut national de santé publique Sciensano: l'intention d'achat des consommateurs est plus élevée lorsque les aliments arborent un Nutri-Score A ou B. En revanche, pour les produits portant un Nutri-Score D ou E, la présence de l'étiquette entraîne "une perception de qualité nutritionnelle plus faible et une intention d'achat réduite chez les consommateurs belges".
Ces résultats mettent en lumière le rôle crucial du système d'étiquetage nutritionnel, dont l'objectif est d'influencer le choix des consommateurs vers une alimentation plus saine et équilibrée, estime Sciensano.
Le Nutri-score est une bonne aide mais a ses limites
Le Nutri-score est présent dans 8 pays européens mais il n'est pas obligatoire. 66% des Belges sont pourtant favorable à l'inscrire sur tous les emballages. C'est plutôt du côté des industriels que ça coince: "Il y a encore des grands groupes comme Ferrero, Lactalis, Coca-Cola, ou encore Mars qui refusent cette transparence, il faut faire pression, que les consommateurs fassent pression pour que ces sociétés affichent cette transparence qui est un droit des consommateurs et un devoir des industriels", estime Serge Hercberg, nutritionniste fondateur du Nutri-score.
Bien qu'il soit une aide, le Nutri-score a quelques limites, explique son fondateur: "Le Nutri-score informe sur la composition nutritionnelle ce qui est déjà beaucoup en terme de prévention de la santé. Mais il n'informe pas sur d'autres éléments comme la présence d'additifs, le degré d'ultra-transformation, de résidus de pesticide..."
L'étude, commandée par le SPF Santé publique, avait pour objectif d'évaluer l'influence du Nutri-Score sur la perception de la qualité nutritionnelle des aliments et les décisions d'achat des consommateurs belges en présence et en absence d'allégations nutritionnelles et de santé. Au total, 3.000 adultes ont été sondés.